L'Union européenne se prépare à adopter de nouvelles sanctions contre la Russie.Ces dernières risquent, à long terme, d'être destructrices pour l'économie russe.Le gouvernement russe encourage, de son côté, une course à l'autonomie technologique.
L'Union européenne se prépare à adopter de nouvelles sanctions contre la Russie. Les ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres se réunissent ce lundi à Luxembourg pour en discuter. Si l’UE a déjà décrété un embargo sur le charbon en provenance de Russie, les 27 ne sont pas tous sur la même longueur d’onde concernant le pétrole et le gaz russe. Certains pays y sont très dépendants, notamment l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche ou encore la Hongrie, alors que l’UE est de manière globale peu dépendante au charbon russe.
Hormis la question du gaz, les ministres des Affaires étrangères devront également valider le déblocage de 500 millions d’euros supplémentaires pour la livraison d’armes à Kiev. Ils doivent aussi s’entretenir avec le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), à propos du soutien de l’UE aux enquêtes sur de possibles crimes de guerre en Ukraine. Quid de la Russie face aux sanctions ?
Une course à l'autonomie technologique chez les Russes
La zone industrielle de cette petite ville à 350 km de Moscou semble avoir connu des jours meilleurs. Mais surprise, derrière cette porte, voilà une chaîne de production de fibres optiques flambant neuve. Cette ligne a été construite l'an dernier, et une autre sera bientôt installée. Avec cette entreprise et des dizaines d'autres, le pays tente de se doter d'une filière 100% russe dans les réseaux à très haut débit. Objectif assumé : montrer à l'Occident que l'on peut, ici, se passer de lui.
Le gouvernement russe encourage cette course à l'autonomie technologique à grand renfort de subventions. Après l'annexion de la Crimée et deux premières sanctions internationales, le Kremlin décrète un embargo sur les produits alimentaires européens. C'est donc l'industrie agroalimentaire qui est la première, en Russie, à avoir appris à se passer des importations.
Seulement, la politique du 100% made in Russie défendue par le Kremlin n'est pas vraiment une réussite. Selon Alexi Portansky, économiste russe, "le choix a diminué, la qualité s'est détériorée et les prix ont flambé". Sa conviction : les sanctions internationales et le départ des fournisseurs occidentaux seront, à long terme, destructeurs pour l'économie russe.
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