La voix étranglée par les larmes, le président de la COP26 s’est excusé de la façon dont cette conférence sur le climat s’était déroulée. À l’origine de cet embarras, un communiqué final avec des ambitions revues à la baisse dans les toutes dernières secondes.
C’est un coup de marteau timide et loin d’être suivi d’une salve d'applaudissements comme il y a six ans lors de la COP21 en France. Il est 20 heures 44 ce samedi à Glasgow, quand un accord est enfin trouvé, avec un jour de retard et une ambition limitée. Parce qu’au dernier moment, dimanche après-midi, la Chine et l’Inde, parmi les pays les plus pollueurs, critiquent la renonciation au charbon, présente dans le texte. Pourtant au même moment dans la capitale indienne, une chape de pollution recouvre New Delhi et impose la fermeture des écoles pendant une semaine.
Après des débats animés en coulisse pour sauver un accord in extremis, le texte ne mentionne finalement plus comme objectif “la sortie de l’énergie au charbon sans système de capture de CO2”, mais “la diminution” du charbon. Même chose pour “la sortie des subventions aux énergies fossiles” qui devient “la sortie des subventions inefficaces". Même le président de la COP26 peine à cacher sa déception : “Je m’excuse pour la manière dont s’est déroulée cette conférence. Mais il est crucial que nous arrivons à protéger cet accord”.
Le prochain pas devra même être un pas de géant pour atteindre l’objectif de la COP21 : limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés d’ici la fin du siècle. Actuellement, l’ONU parle de catastrophe. Elle estime à plus 2,7 degrés le réchauffement climatique en cours si on ne fait rien de plus.
Les pays pauvres ont signé l’accord, mais ils n’ont pas obtenu la compensation des préjudices subies à cause du réchauffement climatique. En revanche, tous les pays reconnaissent que ce réchauffement ne peut être contenu que si les émissions de CO2 diminuent de 45% dans les dix prochaines années.
T F1 | Reportage P. Gallaccio
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