Couvre-feu à Kiev : la population recluse

Publié le 27 février 2022 à 20h31, mis à jour le 28 février 2022 à 0h24

Source : JT 20h WE

À Kiev, ceux qui n’ont pas eu la chance de fuir à temps sont soumis, depuis samedi, à un couvre-feu très strict empêchant les civils de s’aventurer à l’extérieur. Une situation ubuesque qu’ont vécue de l’intérieur nos envoyés spéciaux sur place.

Les chambres d’hôtel sont devenues plutôt une cuisine pour certains. Olga est la manager de l’hôtel. Ce midi, c‘est elle qui cuisine pour ses employés. Ils sont plusieurs à vivre à l’hôtel depuis le début de la guerre. Presque tous y ont amené leur famille. Ils ont fait des stocks de nourriture bien conservés dans les toilettes.

Garder un semblant de vie normale alors que la guerre s’abat sur Kiev. Chaque regard par la fenêtre en est le cruel rappel.

Pendant notre interview avec la réceptionniste, il y a eu quelqu’un qui se baladait dans la rue. Les policiers sont tout de suite intervenus pour l’arrêter et sont en train de contrôler son identité. Le couvre-feu est strictement appliqué. Alors pour aller dans l’abri de l’hôtel, il faut passer par le parking et être assez souple.

Dans une partie du sous-sol, encore en travaux, nous croisons Fouad. Il ne travaille pas ici. Il vient d’Azerbaïdjan. Il est en vacances avec sa femme. Coincé, il donne des petits coups de main au personnel. Il peut aussi profiter de l'abri aménagé en chambre. C’est pour cette protection juste sous leur pied que beaucoup d’employés ont choisi de passer la guerre ici. Mais même derrière ces solides murailles, le conflit arrive à s’infiltrer. Dans un coin, Katrina, 20 ans, cherche à joindre sa mère qui habite Kharkiv, à l’Est. Elle répond complètement paniquée. une angoisse qu’elles partagent toutes. Ces femmes vues dans notre reportage ont chacune un père, un mari ou un frère dehors en train de défendre Kiev.

T F1 | Reportage F. Litzler, A. Ponsar


La rédaction de TF1info

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