RESTRICTIONS - Pour lutter contre l'arrivée fulgurante du variant Omicron, les Néerlandais sont confinés depuis dimanche, avec des commerces non essentiels fermés jusqu'au 14 janvier. Un coup dur pour les habitants à quelques jours du réveillon.
Les rues sont restées désespérément vides dimanche à quelques jours de Noël dans le centre d'Amsterdam ; quelques passants observant d'un air nostalgique les vitrines des magasins fermés, au premier jour du confinement imposé aux Pays-Bas face à une nouvelle vague du Covid-19 et à la propagation du variant Omicron.
Certains ont encore du mal à y croire. Comme ces passants interrogés par le JT de 20H de TF1 devant une librairie : "Personne n'est d'accord avec ça bien sûr, c'est une honte", lance une retraitée dans la vidéo en tête de cet article. "Ça me déçoit parce que j'ai l'impression qu'on ne verra jamais la lumière au bout du tunnel", renchérit une jeune fille, tandis qu'un riverain dit "être resté sans voix", tellement la surprise a été grande.
C'est vraiment triste de devoir à nouveau être confiné, mais on ne peut rien faire, c'est le choix du gouvernement
Un habitant d'Amsterdam
Il faut dire que la décision a été annoncée samedi soir par le Premier ministre Mark Rutte pour une application dans la foulée. Un confinement qui permet tout de même de sortir et de se balader, mais en revanche, seuls les commerces dits essentiels peuvent ouvrir. Ce qui, à l'approche des fêtes, n'arrange pas grand-monde. "Je n'ai pas pu faire mes cadeaux de Noël et je ne suis pas le seul. Il n'y aura pas beaucoup de cadeaux sous le sapin", regrette par exemple Sanders. Quand d'autres expriment clairement de la lassitude : "C'est vraiment triste de devoir à nouveau être confiné, mais on ne peut rien faire, c'est le choix du gouvernement", avance un autre habitant dans le JT de 13H (vidéo ci-dessous).
Cette annonce a aussi pris de court les commerçants qui ont dû très vite s'organiser avec le grand retour du Clic and Collect dans toutes les boutiques. Une nécessité pour Sylvie Louvet, une Française installée à Amsterdam depuis vingt ans. C'est à cette période que sa parfumerie réalise une très grande partie de son chiffre d'affaires. "On va s'organiser. Ça va bien se passer, on l'espère, mais ce n'est pas agréable. À quatre jours de Noël, les autorités auraient pu attendre janvier. On n'est pas à dix jours près", affirme-t-elle.
C'est pourtant ce qu'estiment les autorités sanitaires du pays. Certes, les derniers chiffres de l'épidémie sont meilleurs, avec 15.000 cas positifs par jour, contre 20.000 il y a une semaine. Cependant, la menace du variant Omicron est trop grande et la plupart des hôpitaux sont déjà saturés. "C'est bien. Pour une fois, on agit avant que ce ne soit la catastrophe. D'autant que peu de gens ont reçu la troisième dose. Il faut faire attention", pense de son côté une habitante.
En attendant, il faut éviter les regroupements en intérieur, si ce n'est le soir de Noël, où il sera possible d'accueillir quatre personnes chez soi. Un maigre lot de consolation pour faire accepter un confinement qui durera jusqu'au 14 janvier minimum.
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