Les habitants de Shanghai s’adaptent comme ils peuvent au confinement strict.Ils sont rationnés, enfermés et surveillés.Certains craignent un confinement aussi long que celui de Wuhan.
Shanghai est toujours murée dans le silence. Derrière les fenêtres, 25 millions d’habitants s’adaptent comme ils peuvent au confinement strict. Leur priorité : se nourrir et surtout boire. Car en Chine, l’eau du robinet n’est pas potable. Mais Mathilde, une expatriée française, peut compter sur le soutien de son voisinage, qui lui met des bouteilles d’eau sur le palier.
Partout, c’est le système D. Les habitants de Shanghai ont interdiction de sortir, même pour promener leur chien. Sur une vidéo issue d’un réseau social chinois, un homme balade son animal sur un toit. D’autres vont jusqu’à les tenir en laisse, dangereusement suspendus par la fenêtre. Si les habitants ne manquent pas d’astuces, une immense solidarité est née entre les voisins. Un internaute se fait même offrir une salade livrée par un drone.
L’une de nos journalistes n’a pas cette chance. Tout juste arrivée de France, elle vit enfermée en quarantaine obligatoire depuis plus de deux semaines dans un centre d’isolement où tout vient à manquer. "Il me reste sept petites bouteilles d’eau pour je ne sais combien de jours encore. Lorsque j’appelle la réception pour en avoir plus, on me dit de me rationner", témoigne Marine Zambrano, dans le reportage de TF1 en tête de cet article.
Elle est rationnée, enfermée et surveillée de près. "Comme tous les jours, l’infirmière toque à ma porte", dit-elle. La soignante effectue un relevé de température et des tests Covid dans le nez et la bouche. Un quotidien aseptisé. Pas une bactérie ne doit filtrer, même avec les plateaux repas déposés avec précaution devant la porte. "Aujourd’hui au menu, du riz comme d’habitude, des œufs, du chou et ces fameux légumes verts", explique notre journaliste, qui n’a encore aucune perspective de sortie pour l’instant.
La crainte d’un confinement aussi long que celui de Wuhan
Alors à quand un retour à la vie normale ? C’est l’incertitude d’une ville entière. Pour certains, c’est leur avenir qui est en jeu. Victoire prépare le bac. Ses épreuves sont prévues en mai. Mais il lui sera impossible de le passer à Shanghai si le confinement se poursuit. "Une des options est de rapatrier les enfants en urgence en France", soutient son père.
Mais ce plan reste incertain. Les vols pour Paris sont devenus rares, souvent annulés et chers : près de 2000 euros. Dans cette ville fantôme, il est aussi difficile, voire impossible de trouver un chauffeur autorisé à circuler jusqu’à l’aéroport. Bloqués, les habitants de Shanghai craignent un confinement aussi long que celui de Wuhan, qui avait duré deux mois et demi.
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