Boris Johnson admet avoir participé à une fête pendant le confinement de 2020, l'opposition demande sa démission

Publié le 12 janvier 2022 à 14h00, mis à jour le 25 janvier 2022 à 12h24

Source : Sujet TF1 Info

TOURMENTE - Devant les députés, ce mercredi, le Premier ministre britannique a présenté ses "excuses" après avoir reconnu avoir participé à une fête au 10 Downing Street pendant le confinement. L'opposition a demandé sa démission.

"Je veux m'excuser". Face au Parlement, ce mercredi 12 janvier, le Premier ministre Boris Johnson a admis avoir assisté à une des fêtes organisées dans les jardins de Downing Street en plein confinement au printemps 2020. Il s'est excusé auprès des Britanniques tout en affirmant que le rassemblement pouvait "techniquement" être considéré comme n'ayant enfreint aucune règle.

Devant les députés, il a soutenu qu'il s'agissait d'une réunion de travail et que l'événement respectait les règles sanitaires alors en vigueur. "Je sais que des millions de personnes partout dans le pays ont fait des sacrifices extraordinaires au cours des 18 derniers mois. Je sais la rage qu'ils ressentent contre moi et contre le gouvernement, a-t-il déclaré. Avec le recul, j'aurais dû renvoyer tout le monde à l'intérieur. J'aurais dû trouver un autre moyen de les remercier."

"Insultant pour le public britannique"

Le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, a immédiatement demandé la démission de Boris Johnson. "Sa défense qui consiste à dire qu'il ne savait pas qu'il était à une fête est tellement ridicule que c'est en fait insultant pour le public britannique", a déclaré Keir Starmer lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement. "Aura-t-il maintenant la décence de démissionner ?", a-t-il ajouté, accusant le dirigeant conservateur de "mentir comme un arracheur de dents". 

Confronté à une série de révélations en fin d'année dernière sur des fêtes organisées au sein du pouvoir au mépris des règles sanitaires, Boris Johnson est pointé du point pour une dizaine de réunions festives quand les Britanniques devaient drastiquement réduire leurs contacts.

Dernier fait en date, en décembre, une conseillère du Premier ministre a dû démissionner après avoir plaisanté, dans une vidéo devenue virale, sur une fête qui aurait réuni une quarantaine de personnes à Downing Street le 18 décembre 2020. Se disant "furieux", le Premier ministre avait affirmé qu'il lui avait "été assuré à plusieurs reprises" depuis le début de l'affaire qu'"il n'y avait pas eu de fête" et qu'"aucune règle" n'avait été enfreinte. 


La rédaction de TF1info avec AFP

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