L'épidémie repart nettement à la hausse en Europe, y compris dans des pays très proches. L'Allemagne et les Pays-Bas viennent d'annoncer de nouvelles restrictions sanitaires. Que se passe-t-il exactement ? Quels enseignements peut-on tirer pour la France ?
Dans la région de Bade-Wurtemberg, il faut maintenant présenter un test de moins de 48 heures contre 72 auparavant pour profiter des terrasses. Vaccinés ou non, tous doivent aujourd'hui montrer patte blanche pour accéder aux restaurants, aux salles de spectacle, aux salles de sport. Dans une région où un tiers des habitants n'a pas reçu d'injection, les centres de tests sont pris d'assaut. Des réticences qui se traduisent par davantage de contaminations : 20 000 nouveaux cas en 24 heures. Le gouvernement parle d'une pandémie massive des non-vaccinés.
Pourquoi l'Allemagne, jusqu'ici épargnée par la quatrième vague, a-t-elle vu sa courbe s'envoler ainsi ? De multiples facteurs entrent, semble-t-il, en jeu. "L'épidémie dépend des mesures que le pays a pu accumuler durant les différents mois. La vaccination, le maintien des gestes barrières... Tous les pays ne sont pas au même niveau de ces différentes mesures", nous explique Philippe Amouyel, épidémiologiste, professeur de santé publique au CHU de Lille. Exemple aux Pays-Bas, le masque avait, pour ainsi dire, disparu. La distanciation, presque oubliée même dans les lieux publics, les musées. Le nombre de cas a bondi de 40 % en une semaine. Alors, le gouvernement a changé de braquet.
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