VIDÉO – Dans les coulisses des missions secrètes du porte-avions Charles de Gaulle

Publié le 21 février 2020 à 23h33

Source : TF1 Info

EN IMMERSION - Avec une organisation Etat islamique qui reprend de la vigueur, les Occidentaux reprennent le combat. Pour ce faire, la coalition internationale peut compter sur le porte-avions Charles de Gaulle, qui réalise 15% des missions aériennes du groupe, selon la ministre Florence Parly. Nous sommes montés à bord.

Un bateau qui vit au rythme des catapultages des avions décollant à son bord. Mission : lutter contre la menace djihadiste. Sur le porte-avion Charles de Gaulle, quelque 1700 femmes et hommes combattent le groupe terroriste Etat islamique sans relâche depuis le début du mois. L'une de nos équipes a pu suivre le déroulé de ces opérations aux côtés des marins engagés. 

Un porte-avions essentiel dans la lutte contre Daech

Même si l'organisation djihadiste a été vaincue militairement il y a près d'un an, il compte toujours des combattants acharnés. "La carte n'est pas le territoire : le Califat est rayé de l'une, mais il essaie de prendre racine dans l'autre", soulignait ainsi ce mardi la ministre française des Armées, Florence Parly, devant les membres d'équipage. C'est donc pour lutter contre cette menace persistante que cette pièce maîtresse de la Marine française a été envoyée dans la région. Elle se trouve actuellement au large de Chypre, escortée par une frégate grecque et un destroyer américain. Depuis le pont, décollent des Rafales et des Hawkeyes afin de survoler l'Irak. L'objectif consiste aussi bien à faire de l'appui aérien pour sécuriser des militaires au sol que de la surveillance. 

Pour ce faire, chaque vol est le résultat d'un travail minutieux. Il commence plusieurs heures avant le décollage. L'un des commandants d'un groupe aérien embarqué nous explique qu'il faut penser à tout : des vêtements chauds pour ne pas avoir froid la nuit à l'équipement technique, en passant par le minimum pour se défendre au sol en terrain ennemi. Une éventualité à laquelle il est préparé. Le but est alors de "ne pas se faire attraper" et de "se cacher" le temps que quelqu'un vienne en renfort. "C'est prévu, il y a une procédure pour tout ça." 

Une préparation dans les moindres détails

Une fois sur le pont d'envol non plus, pas de place à l'erreur. Il faut tout vérifier, notamment l'état de l’armement, avant le décollage. Une fois le pilote dans les airs, il est évidemment suivi de très près, minute par minute. Depuis la salle de commandement, on surveille les opérations. Comme nous l'explique le commandement adjoint des opérations, l'enjeu de l'opération, "c'est de retrouver les poches résiduelles" de Daech en "fournissant des images pour éventuellement détecter une activité terroriste". 

Des clichés qui sont pris à très, très haute altitude. Après six heures de vol, c'est un flot continu d'images aériennes qui reviennent jusqu'au navire militaire. C'est là qu'un officier en renseignement les analyse, jours et nuits. Un travail très minutieux, tant il est difficile de déceler la présence du groupe Etat islamique. "Daech s'est enterré pour se prévenir des avions de la coalition", nous explique l'agent. Des heures de travail pour trouver d'infimes détails, tel un amas de terre qui pourrait laisser penser qu'un tunnel a été creusé. Une traque quotidienne, dans les eaux et dans les airs, à près de 3000 kilomètres de l'Hexagone. 


La rédaction de TF1info

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