Cent ans après la Prohibition, les bars cachés sont une nouvelle tendance aux États-Unis.Une équipe de TF1 s'est rendue dans ces lieux uniques où l'on cultive le goût du secret.
À Washington, le bar "The Mirror" est devenu une institution. Mais pour y déguster l’un des délicieux cocktails à la carte, encore faut-il savoir où il se cache. Ce soir-là, devant une caméra de TF1, un couple d’Américains joue les Sherlock Homes pour trouver l’entrée secrète, avec pour seul indice une image montrant l’intérieur de l’établissement. Dans la capitale américaine, c’est la dernière tendance à la mode. "D’après la photo, on dirait que c’est en sous-sol. On devrait peut-être descendre ces escaliers", suggère l’un d’eux. Bingo ! En contrebas, au dos d’un grand miroir, se cache la fameuse entrée. "Yeah, on a fini par trouver !", s’exclament-ils en chœur. La soirée peut enfin commencer.
À l’intérieur, ambiance tamisée, avec un éclairage à la bougie et de la musique jazz en fond sonore. Jeff Coles, le propriétaire du "Mirror", cultive le goût secret. Et c'est justement ce que ses clients recherchent en venant ici. "Pour y accéder, c’est très atypique. Et pour les gens qui viennent, c’est un peu comme s’ils étaient dans la confidence. Ils ont l’impression d’être cool", explique Jeff Coles, le patron du "Mirror", dans la vidéo du 20H en tête de cet article. Grâce au bouche-à-oreille, l’établissement, qui a ouvert ses portes il y a quatre ans, est complet presque tous les soirs.
Même si aujourd’hui c’est légal de vendre de l’alcool, cela donne un petit goût d’interdit, comme si on était à l’époque de la prohibition
Noah Roathbaum, le "monsieur cocktail" du "Flaviar.com" à New York
Un peu comme au temps de la prohibition, ces bars cachés, accessibles uniquement par une porte dérobée, ouvrent un peu partout aux États-Unis depuis quelques années. Dissimulés derrière une bibliothèque, un lavomatique ou un distributeur de boissons, chacun rivalise d’ingéniosité pour rendre l’expérience toujours plus ludique. "Même si aujourd’hui c’est légal de vendre de l’alcool, cela donne un petit goût d’interdit, comme si on était à l’époque de la prohibition", explique Noah Roathbaum, le "monsieur cocktail" du "Flaviar.com" à New York.
Pendant plus d’une décennie, de 1920 à 1933, les États-Unis ont interdit la consommation d’alcool. Pour en boire, il fallait donc se rendre dans des établissements clandestins, où l’on écoutait du jazz et où l’alcool de contrebande coulait flot. On les appelait les "speakeasy", car les patrons de ces lieux tenus secrets demander à leurs clients de parler doucement pour éviter d'attirer la police. À l’époque, on en comptait près de 32.000 rien qu’à New York. Ces bars cachés sont donc en quelque sorte leurs héritiers.
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