MANIFESTATION - La Chine a décidé d'en finir avec les mouvements de protestation à Hong-Kong. Elle s'apprête à voter une loi à effet immédiat qui empêcherait toute opposition politique sur le sol de l'ancienne colonie britannique. Résultat, les manifestants pro-démocratie sont à nouveau descendus dans la rue.
Pékin a décidé de voter une nouvelle loi de sécurité nationale qui risque de changer le statut d'autonomie juridique de Hong Kong. Les autorités chinoises veulent désormais punir tout acte de trahison, sécession, sédition et subversion. Ce qui met de nouveau le feu aux poudres dans l'île. D'autant que Pékin a demandé dimanche son application "sans le moindre délai".
Des milliers de manifestants ont donc bravé l'interdiction de manifester en descendant dans la rue en guise de protestation, entraînant une vive riposte de la police anti-émeute. "Hong-Kong est mort !", pouvait-on entendre dans les rangs des manifestants. Des scènes qui n'avaient plus été vues depuis des mois dans l'ex-colonie britannique, en raison notamment des restrictions de rassemblement ordonnées pour lutter contre le coronavirus.
Canons à eau et barricades
La mouvance pro-démocratie avait multiplié les appels à dénoncer ce passage en force de la Chine sur une question qui suscite depuis des années l'opposition des Hongkongais. Des milliers d'habitants ont répondu présents dimanche, scandant des slogans contre le gouvernement dans plusieurs quartiers de l'île. "On doit rester debout et se battre et faire comprendre à Pékin que jamais nous ne nous rendrons. Nous sommes tous là pour leur montrer que nous allons résister", dit l'un d'eux dans le reportage de TF1 en tête de cet article.
Alors que le nombre de manifestants enflait dans les quartiers de Causeway Bay et Wanchai, la police a eu recours aux lacrymogènes et aux gaz au poivre pour tenter de disperser la foule, avec l'aide de canons à eau, selon des journalistes de l'AFP. Certains protestataires ont jeté des projectiles sur les forces de l'ordre, érigé des barricades de fortune et utilisé leurs parapluies pour se protéger. La police a annoncé 120 arrestations.
Le gouvernement de Hong Kong a condamné "les actions illégales et extrêmement violentes" des protestataires, affirmant qu'elles mettaient en évidence "la nécessité et l'urgence de la loi sur la sécurité nationale". Il a également accusé les manifestants d'avoir blessé au moins quatre policiers.
De nombreuses arrestations
L'ex-colonie britannique a connu de juin à décembre 2019 sa pire crise politique depuis sa rétrocession par le Royaume-Uni à la Chine en 1997, avec des manifestations parfois très violentes. Bien que confortée par le triomphe des "pro-démocratie" aux scrutins locaux de novembre, cette mobilisation a accusé le coup en début d'année après des milliers d'arrestations dans ses rangs.
Le territoire jouit d'une large autonomie par rapport au reste du pays dirigé par le Parti communiste chinois en vertu du concept "un pays, deux systèmes", qui avait présidé à sa rétrocession en 1997. Ses habitants bénéficient de la liberté d'expression, de la liberté de la presse et d'une justice indépendante, des droits inconnus en Chine continentale. Ce modèle est censé prévaloir jusqu'en 2047, mais nombre de Hongkongais dénoncent depuis des années des ingérences de plus en plus fortes de Pékin.
Beaucoup interprètent le passage en force de la Chine sur la loi sur la sécurité nationale comme l'entorse la plus grave, à ce jour, à la semi-autonomie hongkongaise. Les opposants redoutent surtout une disposition qui permettrait aux policiers chinois de mener des enquêtes à Hong Kong et pourrait servir à réprimer toute dissidence. Le projet sera soumis au vote du Parlement chinois jeudi, lors de la séance de clôture de l'actuelle session parlementaire. L'issue ne fait aucun doute, l'assemblée étant soumise au Parti communiste chinois.
Sur le
même thème
même thème
Tout
TF1 Info
TF1 Info
- 1
- 2Jubilé de la reine d'Angleterre : Harry et Meghan en invités surprises d’Elizabeth IIPublié le 23 mai 2022 à 15h56
- 4EN DIRECT - Guerre : l'Otan accusé par l'Ukraine de ne "strictement rien faire"Publié aujourd'hui à 6h30
- 5Procès Johnny Depp vs Amber Heard : une femme assure que l'acteur est le père de son bébéPublié aujourd'hui à 12h25
- 6EN DIRECT - Tuerie au Texas : "L'acte d'un criminel isolé et dérangé", se défend le lobby pro-armes NRAPublié aujourd'hui à 0h49
- 7"Il ne m'a pas poussée dans les escaliers" : Kate Moss prend la défense de Johnny DeppPublié aujourd'hui à 16h02
- 8Vaccins anti-Covid : y a-t-il une forte hausse des troubles du cycle menstruel et des AVC ?Publié le 22 mai 2022 à 18h41
- 9Cannes 2022 : les propos de Lola Quivoron sur les rodéos urbains déclenchent un tolléPublié aujourd'hui à 14h42
- 10Euro 2022 : ces trois Bleues devenues "persona non grata" en sélectionPublié hier à 11h35
- 1L'instant PoL. du 25 mai : TotalEnergies critiqué sur la RussiePublié aujourd'hui à 22h05
- 2VIDÉO - La lucarne d’Évry part en tournée : relèverez-vous le défi cet été ?Publié aujourd'hui à 21h57
- 3Fusillade au Texas : le tireur avait annoncé son attaque sur FacebookPublié aujourd'hui à 21h33
- 4ENQUÊTE - Tabac, alcool : ces publicités illégales qui pullulent sur les réseaux sociauxPublié aujourd'hui à 21h06
- 5Météo du 25 mai 2022 : Prévisions météo à 20h50Publié aujourd'hui à 20h59
- 6Le 20 heures du mercredi 25 mai 2022Publié aujourd'hui à 20h40
- 7Burkini à Grenoble : le tribunal administratif suspend la délibération de la mairie... qui fait appelPublié aujourd'hui à 20h38
- 8Georgina Rodriguez, la compagne de Cristiano Ronaldo, retrouve le sourire sur la CroisettePublié aujourd'hui à 20h33
- 9Fusillade aux États-Unis : les dernières informations dans la ville meurtrie d’UvaldePublié aujourd'hui à 20h03
- 1021 morts dont 19 enfants : qui sont les victimes de la tuerie au Texas ?Publié aujourd'hui à 20h02
- 1EN DIRECT - Guerre : l'Otan accusé par l'Ukraine de ne "strictement rien faire"Publié aujourd'hui à 6h30
- 2EN DIRECT - Tuerie au Texas : "L'acte d'un criminel isolé et dérangé", se défend le lobby pro-armes NRAPublié aujourd'hui à 0h49
- 3Affaire Abad : le parquet de Paris n'ouvre pas d'enquête, faute de pouvoir identifier la victimePublié aujourd'hui à 16h25
- 4Fusillade au Texas : qui sont les 19 enfants et les deux enseignantes tués ?Publié aujourd'hui à 17h36
- 5Tuerie dans une école au Texas : ce que l'on sait du tireurPublié aujourd'hui à 6h33
- 6Fusillade au Texas : chronologie d'un nouveau drame qui frappe l'AmériquePublié aujourd'hui à 11h51
- 8Après la fusillade au Texas, une personne transgenre accusée à tort et ciblée par les fake newsPublié aujourd'hui à 13h15
- 9
- 10Tuerie de masse aux États-Unis : 19 écoliers tués au Texas, l'Amérique sous le chocPublié aujourd'hui à 12h59
- InternationalFusillade aux États-Unis : 19 enfants tués dans une école au Texas
- Police, justice et faits diversUn grand patron incarcéré pour "traite d'êtres humains" et "viols sur mineure"
- Trafic d'êtres humains
- Olivia Grégoire
- PolitiqueDamien Abad accusé de violences sexuelles, un ministre dans la tourmente