"Maintenant, on est comme deux sœurs" : la nouvelle vie des réfugiés ukrainiens en France

TF1 | Reportage Sylvie Pinatel, Alexandra Poupon
Publié le 11 mai 2022 à 13h12, mis à jour le 11 mai 2022 à 17h20

Source : JT 13h Semaine

Plus de 30.000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.
Des familles fuyant la guerre qui cherchent une nouvelle maison.
Certains l'ont trouvée à Saint-Pierre-de-Chandieu (Rhône), près de Lyon.

Plus de cinq millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de la guerre, le 24 février dernier. Un drame pour de nombreuses familles, qui ont dû tout laisser derrière elles et ont trouvé refuge dans d'autres pays d'Europe, et notamment en France. Depuis des semaines, plusieurs communes de l'Hexagone ont mis en place des programmes d'accueil. 

À Saint-Pierre-de-Chandieu, petite commune du Rhône située près de Lyon, la famille de Natalia a pu bénéficier de la solidarité mise en place pour les réfugiés ukrainiens. Cette mère de famille a fui la ville de Lviv, dans l'ouest du pays, il y a deux mois. Depuis, elle est hébergée par une famille d'accueil, celle de Sandrine et Pascale, qui lui ont permis de trouver une certaine stabilité. "Maintenant, on est comme deux sœurs", se réjouit Natalia qui peut désormais aller chercher ses enfants à l'école et profiter de la douceur de ce village de 5000 habitants.  

Un programme fait pour durer

Une situation qui ne devait être que provisoire, mais qui semble durer, alors que le conflit s'éternise. Toutefois, Natalia est rassurée : "J'ai l'impression que les enfants s'adaptent beaucoup plus vite à cette situation. Ils aimeraient quand même rentrer chez eux. La seule chose, c'est qu'ils ont peur parce que récemment, il y a eu beaucoup d'explosions dans notre ville", témoigne-t-elle dans notre reportage en tête de cet article. 

Mais malgré les sourires et l'accueil chaleureux réservé par ses hôtes, la guerre n'est jamais loin pour la mère de famille. D'autant que son mari est resté en Ukraine pour aider. Comme Natalia, une cinquantaine de réfugiées ukrainiennes ont été accueillies dans ce village avec leurs enfants. Un programme organisé par Anne-Marie Galayda qui œuvre pour faire perdurer cette aide dans la durée. "Il faut penser aux vacances, il faut penser à soulager les familles d'accueil qui font beaucoup, qui donnent beaucoup depuis le 3 mars", témoigne-t-elle. "

Il faut également aider celles qui arrivent dans le petit village à trouver un emploi pour subvenir aux besoins de leur famille. L'une d'elles a ainsi été embauchée au pressing du village. "J'aime beaucoup travailler, parce que je gagne de l'argent et je n'aime pas rester sans rien faire à la maison. Je n'imagine pas ma vie sans travailler", assure-t-elle. Grâce au salaire perçu, celle qui élève seule ses enfants et n'a personnes en Ukraine pour l'aider financièrement peut ainsi soulager sa famille d'accueil, en attendant de pouvoir rentrer chez elle. 

Car la grande majorité des réfugiés ukrainiens ont pour objectif de regagner leur pays le plus rapidement possible. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 2,7 millions de personnes ont déjà choisi de retourner chez elles. L'écrasante majorité (93%) avait fui ailleurs dans le pays.


TF1 | Reportage Sylvie Pinatel, Alexandra Poupon

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