Sécheresse, famine et violences : reportage exclusif sur la Somalie dans le 20H de TF1 ce jeudi

"Cela faisait très longtemps qu'il n'y avait pas eu de média français en Somalie". Les journalistes de TF1 Liseron Boudoul et Lucas Lassale viennent de passer plusieurs jours, aux côtés de l'Unicef, dans ce pays particulièrement dangereux, pour tenter de documenter au mieux le calvaire que vivent ses habitants. Un reportage exceptionnel sur cet État de la corne de l'Afrique diffusé dans le 20H de TF1 ce jeudi 16 novembre et à retrouver dans la vidéo en tête de cet article.

Les Somaliens doivent faire face à la violence des Shebab - ou Harakat Al-Shabaab Al Mujaheddin (mouvement des jeunes combattants). Ce groupe islamiste sème la terreur, notamment à Mogadiscio, la capitale, depuis sa création en juin 2006. "Pour travailler en Somalie, il faut avoir une protection. On ne peut pas prendre une voiture, comme ça, aller avec son micro dans les rues, parce qu'on est très vite ciblés quand on n'est pas local", détaille Liseron Boudoul.

"Les Shebabs sont installés dans des régions dans le pays, mais il y a aussi des membres infiltrés et des cellules dormantes dans Mogadiscio, donc ils attaquent régulièrement et commettent des attentats très meurtriers", explique la journaliste, qui précise que son convoi a été victime d'une attaque lors de sa seule sortie dans Mogadiscio. "C'est le véhicule qui se trouvait dans notre convoi, juste derrière nous, qui a été touché par un engin explosif et il y a eu quatre blessés, dont deux graves". 

Liseron Boudoul, qui s'était déjà rendue dans le pays - l'un des plus pauvres au monde - en 2017, a également été témoin du manque de nourriture qui frappe la population, où près de huit millions de personnes sont menacées de famine. "En 2017, il y avait déjà une grosse famine, avec les mêmes images de cadavres, de carcasses d'animaux et de fermiers qui perdent tous leurs animaux et qui donc n'ont plus rien pour vivre", témoigne-t-elle. "Mais là, ce qu'il y a de pire, c'est qu'il n'a pas plu depuis deux ans, pas une seule goutte d'eau", précise la reporter, qui a vu "l'un des plus grands fleuves de Somalie" totalement à sec. "On peut le traverser à pied, c'est ce que l'on va montrer dans le reportage".

Une sécheresse qui pousse des familles à quitter leurs maisons pour trouver un peu d'eau dans des camps de réfugiés où œuvrent des associations humanitaires. Des situations dramatiques que la journaliste, qui relaie l'appel des populations à l'aide internationale, a voulu raconter : "Ces familles sont parfois forcées de marcher durant des jours et des jours sous le soleil, souvent les enfants meurent sur le trajet. Nous avons rencontré une maman qui nous raconte qu'elle a perdu son fils de trois ans, qui ne tenait plus sur ses jambes quand il est arrivé" au camp. "C'est terrible. Il faut qu'on raconte ce qu'il se passe dans ce pays", affirme-t-elle. Des histoires poignantes, à retrouver dans le reportage exceptionnel diffusé ce jeudi soir dans le 20H de TF1.