VIDÉO - Doublement réfugiée, la championne de gymnastique a trouvé asile en France

par L.T. | Reportage : Sylvie Pinatel, Frédéric Mignard
Publié le 7 mai 2023 à 17h53, mis à jour le 9 mai 2023 à 15h50

Source : JT 13h WE

Melitina Staniouta est l'une des gymnastes les plus connues au monde.
Une notoriété qui ne l'a pas protégée de la guerre.
Malgré ses médailles, elle s'est retrouvée sans ressources, et a trouvé refuge dans un club de gymnastique de Rueil-Malmaison.

Il n'y avait a priori aucune chance que Sofia, dix ans, soit coachée par une championne de la gymnastique mondiale. Melitina Staniouta, 28 médailles en championnat du monde et d'Europe, n'avait elle-même aucune raison de venir dans ce club de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), puisqu'elle était encore récemment une star chez elle, en Biélorussie. "Je ne regrette pas. J'ai quitté tout ça pour être libre", affirme Melitina dans le reportage de TF1 en tête de cet article. 

De la Biélorussie à l'Ukraine

Il y a trois ans, Melitina avait fui son pays après avoir dénoncé les violences de son gouvernement, pour trouver refuge en Ukraine. C'est là, où elle avait recommencé sa vie, qu'elle se trouvait lorsque la guerre a éclaté. Et alors qu'elle se trouvait en Espagne pour un gala, sa banque biélorusse est tombée sous le coup des sanctions internationales. Plus d'accès à son compte, plus d'argent... elle lance un SOS sur les réseaux sociaux, intercepté par Aurélie Despierres, la présidente du club de Rueil. "Au départ, je n'y ai pas cru. On parle de Melitina Staniouta ! Je me disais qu'elle ne pouvait pas se retrouver dans une telle situation. Je lui ai envoyé un message sur Instagram lui disant que si on pouvait l'aider, qu'elle nous demande", explique Aurélie Despierres. 

Et depuis un an, Aurélie l'héberge chez elle et l'aide dans ses démarches pour reconstruire une vie. "J'ai dit merci beaucoup à Aurélie bien sûr, mais je me souviens de ma vie avant. Mon appartement, la Biélorussie, Kiev...", reprend Melitina. Pour vivre, la gymnaste donne aujourd'hui des master-classes dans le monde entier, mais ne sait pas encore si c'est en France qu'elle posera enfin ses bagages. "Je suis seule avec mes valises. Mes parents sont restés en Biélorussie. Parfois, je suis fatiguée d'être forte. Je suis une femme aussi", sourit-elle. C'est pourtant précisément cette force que Melitina transmet à la petite Sofia, dans le modeste club de Rueil. Et le destin est ainsi fait que l'une est biélorusse, et l'autre d'origine ukrainienne. 


L.T. | Reportage : Sylvie Pinatel, Frédéric Mignard

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