Les embouteillages sont souvent causés pas des chantiers sur la route.Nos voisins suisses ont trouvé une solution qui arrange tout le monde, automobilistes comme opérateurs de travaux.
Peut-être suffisait-il d'y penser. À l'approche des vacances, les automobilistes redoutent les travaux et les bouchons. Alors, en Suisse, pour pallier ces contrariétés, des ouvriers ont construit un pont mobile long de 236 mètres, situé au-dessus des chantiers.
"L'objectif de ce pont est d'éviter au maximum les embouteillages qui sont dus aux chantiers", explique Marina Kempf, porte-parole de l'Office fédéral des routes. "Cette solution permet de garder les deux pistes ouvertes dans les deux sens", poursuit la représentante.
L'infrastructure a coûté plus de 20 millions d'euros. C'est la première fois qu'un pont de 1250 tonnes peut se déplacer en fonction de l'avancée des chantiers. La prouesse technique de l'innovation technologique ne s'arrête pas là : des roues sont placées en dessous de chaque pilier.
Sur place et à bord d'un véhicule, notre envoyée spéciale a testé l'infrastructure. "Les règles à respecter ne sont pas tout à fait les mêmes que sur le reste de l'autoroute", témoigne-t-elle. "Elles sont beaucoup plus strictes. La vitesse maximale autorisée est de 40 km/h. Les automobilistes ont interdiction absolue de doubler".
"On se sent en sécurité"
"Pour tester la résistance du pont, on a fait rouler 244 poids lourds les uns derrière les autres à plus de 60 km/h. Puis, ils ont tous freiné en même temps", raconte au 20H de TF1, dans le reportage en tête de cet article, Jurg Merian, l'un des chefs de projet.
Côté utilisateurs, les impressions divergent. "C'est bizarre lorsque l'on monte dessus. Ils auraient dû limiter à 20km/h maximum, pas plus. Je suis monté trop vite et c'était un peu trop abrupt", détaille un Suisse. Un autre automobiliste s'estime, quant à lui, satisfait de la construction de ce pont mobile. "On se sent en sécurité", sourit-il.
Les constructeurs tiennent à mettre en confiance les automobilistes et assurent qu'il n'existe aucun risque d'être percuté par un véhicule. Au même moment où les usagers circulent à bord de leur quatre roues, quelques mètres plus bas, les ouvriers s'attèlent à refaire l'asphalte, en temps réel.
Soulignons toutefois que, pour l'heure, la prouesse technologique n'a pas vocation à s'exporter.