VIDÉO - En Thaïlande, des collines ravagées par les incendies

Rapidement, l'impressionnant feu, déclenché en pleine nuit vraisemblablement par la foudre, a englouti deux collines, puis trois comme on peut le voir sur la vidéo. Au total, à la date de ce vendredi 31 mars, ce sont 800.000 m² de forêt (l’équivalent de 100 terrains de football) qui ont été ravagés. Deux districts ont été placés en état d'urgence, mais aucune zone urbaine n'est directement menacée. Des centaines de pompiers et soldats, aidés d'hélicoptères, luttent toujours contre les flammes après avoir été, dans un premier temps, retardés par des vents contraires.

Le parc de Khao Yai, le plus ancien parc national du royaume, classé par l'Unesco et s'étendant jusqu'à la frontière cambodgienne, est menacé par le feu, qui se trouve désormais est à ses portes. Mais il y a aussi une autre urgence à maitriser cet incendie : limiter l'impact nocif des fumées dans l'atmosphère. Et l’urgence est réelle : selon les météorologues thaïlandais, s'il n'est pas éteint d'ici trois ou quatre jours, des vents froids venant de Chine vont les pousser vers la capitale et ses environs, augmentant un peu plus le smog qui plombe la mégalopole de façon inquiétante depuis des mois.  

Depuis début 2023, sur les 11 millions d’habitants, 1,7 million (soit un peu plus de 15%) sont déjà passés par la case hôpital pour des problèmes respiratoires. L’industrialisation frénétique, alliée à une circulation extrêmement dense et les brûlis saisonniers des agriculteurs, sont les causes de cette dégradation majeure. L'indice de pollution aux particules fines atteint des pics, parfois 4 fois supérieur au maximum recommandé de l'OMS.

Le nord de la Thaïlande est particulièrement touché et, cette semaine, les villes de Chiang Mai et Chiang Rai sont arrivées en tête de la liste des villes les plus polluées du monde établie par la société de surveillance IQAir, devançant des capitales comme New Delhi (Inde) et Pékin (Chine).