Ces dernières années, le Soudan est devenu l'un des gros exploitants de mine d'or du continent africain. Mais, en libéralisant le marché en 2020, le gouvernement a provoqué une ruée vers l'or, incontrôlée.
C'est un son devenu presque banal dans le désert du Soudan, celui des détecteurs métaux. En cas de son aigu, ils sont capables de creuser jusqu'à trois mètres sous terre. Ces chercheurs d'or fouillent le désert de Nubie toute la semaine, sept jours sur sept. "C'est un boulot très commun au Soudan. Normal, tout le monde veut devenir riche", évoque l'un d'entre eux.
Ici, il suffit de quitter la route principale pour voir les conséquences de cette ruée vers l'or. Partout, des engins de terrassement labourent le désert. Autour de cette activité industrielle, les grandes sociétés extraient 80% de l'or soudanais. Les petits mineurs, eux, ne peuvent avoir que trois petits grains dans une seule roche. Le Soudan compte officiellement 1,5 million de chercheurs d'or. Mais selon les spécialistes, ils seraient quatre fois plus nombreux à tenter de faire fortune dans le désert de Nubie.
Pour comprendre cette fièvre de l'or, il faut se rendre à Khartoum, la capitale soudanaise. Près de 100 tonnes d'or y sont échangés chaque année. Le prix du gramme d'or est passé de 30 à 50 euros en deux ans. Le pays entier devient totalement dépendant du métal jaune, qui représente maintenant près de 60% des exportations soudanaises. Mais, le gouvernement estime que près de la moitié de l'or extrait du désert quitte le pays de façon illégale. Et l'impact écologique et sanitaire de l'orpaillage est considérable.
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