La présidence Donald Trump

VIDÉO - Trump évoque une "crise humanitaire et sécuritaire grandissante" pour défendre son mur avec le Mexique

JMD
Publié le 9 janvier 2019 à 5h40, mis à jour le 9 janvier 2019 à 8h55
JT Perso

Source : Sujet JT LCI

OBSTINATION - Pour sa première allocution à la Nation depuis la Maison Blanche, Donald Trump s’est évertué à convaincre les Américains au sujet de son projet de construction d’un mur à la frontière avec le Mexique. Fidèle à ses idées et évoquant une "crise humanitaire", le président américain n’a pas dévié de ses précédentes prises de paroles sur le sujet.

Pour lui, c’était une première. Mardi soir, en prime time à la télévision, Donald Trump s’est adressé directement au peuple américain pour la première fois depuis son élection. Depuis son Bureau ovale de la Maison Blanche, le président US a livré une allocution solennelle d’une durée de neuf minutes dans le but d’évoquer son projet de construction d’un mur entre le Mexique et les États-Unis. Et pour cette grande première, Trump n’a finalement surpris personne et n’a pas agrémenté son discours d’une quelconque annonce surprise ou inattendue. Il veut ce mur et n’en démord pas.

Dans un exercice qui a souvent permis aux différents présidents américains de délivrer des discours restés célèbres, Donald Trump s’est lui contenté de reprendre un message déjà largement connu des Américains : une crise humanitaire le pousse à mettre en garde son peuple contre les immigrants qui font couler "le sang américain". "Ce soir, je vous parle car nous assistons à une crise humanitaire et sécuritaire grandissante à la frontière sud", a-t-il notamment lancé. D’où la nécessité, selon le président américain, de construire ce mur entre les USA et le Mexique ; l’une de ses promesses de campagne.

5,7 milliards de dollars et "une barrière en acier plutôt qu'un mur en béton"

Alors que les démocrates, majoritaires au Congrès, refusent de débloquer des fonds pour la construction dudit mur - une opposition qui bloque complètement le pays et les administrations fédérales depuis 18 jours, une situation appelée "shutdown" outre-Atlantique - Trump a demandé une nouvelle fois 5,7 milliards de dollars pour "une barrière en acier plutôt qu'un mur en béton". De l’acier plutôt que du béton, la dernière nouveauté de Donald Trump pour tenter de faire accepter son projet de mur, un projet qui évolue d’ailleurs sans cesse depuis l’arrivée du président à la Maison Blanche.

Quelle quantité de sang américain devra encore couler ?

Donald Trump

Alors que l’opposition démocrate continue de qualifier ce mur d’"immoral" et de solution "médiévale", Donald Trump n’a pas hésité à interpeller ses concitoyens : "Quelle quantité de sang américain devra encore couler avant que le Congrès ne fasse son travail ? Au fil des ans, des milliers d'Américains ont été brutalement tués par ceux qui sont entrés illégalement dans notre pays et des milliers d'autres vies seront perdues si nous n'agissons pas tout de suite." Malgré ce ton grave, Trump n’a en revanche pas choisi de recourir au "National Emergencies Act", une mesure qui lui aurait permis de faire sans le Congrès et de s'appuyer sur l'armée pour construire l'édifice.

Bientôt un "shutdown" record ?

Au sortir de ce discours présidentiel, les États-Unis semblent s’acheminer vers le statu quo, c’est-à-dire des discussions budgétaires bloquées, au point mort, et un "shutdown" toujours plus long (le "record" est de 21 jours…). "Le président Trump doit cesser de prendre les Américains en otages, doit cesser de créer de toutes pièces une crise (humanitaire)", a scandé le présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi après l’allocution de Donald Trump. Les propos de ce dernier n’ont pas semblé traduire une quelconque inflexion de la Maison Blanche dans les prochains jours. Jeudi, Trump a d’ailleurs prévu de se rendre à la frontière avec le Mexique "pour rencontrer ceux qui sont en première ligne."


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