Donald Trump officiellement candidat à l'élection présidentielle américaine de 2024

ER avec AFP
Publié le 16 novembre 2022 à 6h16, mis à jour le 16 novembre 2022 à 16h38

Source : TF1 Info

L'ancien président américain a annoncé avoir officialisé sa candidature pour les élections de 2024.
Toujours sous le coup de plusieurs enquêtes, il est challengé au sein de son propre camp républicain.
Il ne pourra pas s'appuyer sur les résultats des Midterms.

"L'Amérique est de retour". L'ancien président républicain Donald Trump a annoncé ce mardi avoir déposé officiellement sa candidature auprès de la Commission électorale fédérale pour la présidentielle américaine de 2024. "Afin de rendre à l'Amérique sa grandeur et sa gloire, j'annonce ma candidature à l'élection présidentielle", a-t-il déclaré aux alentours de 21 heures, heure américaine (vers 3 heures du matin mercredi 16 novembre en France), depuis sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago, en Floride, ou un parterre de militants dévoués l'attendait depuis des heures. 

"Joe Biden incarne les échecs de la gauche et de la corruption de Washington", a-t-il accusé, avant de promettre de s'assurer que le démocrate "ne passe pas quatre années de plus" au pouvoir. Le président actuel a répondu, dans un tweet posté depuis Bali où il participe au sommet du G20, blâmant Donald Trump d'avoir "laissé tomber l'Amérique". Cette courte remarque est accompagnée d'une compilation de vidéos proclamant que son prédécesseur avait œuvré à "truquer l'économie pour les riches", à "attaquer les soins de santé" et "les droits des femmes" ou encore à "choyer les extrémistes".

Pas de "vague rouge" pour lancer Donald Trump

Arrivé au pouvoir en novembre 2016 en créant la plus grande surprise politique moderne, Donald Trump avait bafoué tous les usages pendant sa présidence. Il avait quitté Washington dans le chaos après avoir échoué à se faire réélire face à Joe Biden -- une défaite qu'il n'a jamais reconnue. Le magnat de l'immobilier est toujours visé par plusieurs enquêtes pour son rôle dans l'attaque contre le siège du Congrès le 6 janvier 2021 ou sa gestion des archives de la Maison Blanche. Cette déclaration rend toutefois plus délicate une potentielle inculpation.

Cette annonce préfigure un possible remake de la présidentielle de 2020 : le président Biden a récemment réaffirmé son "intention" de briguer un deuxième mandat, bien qu'il ait pris soin de repousser toute décision définitive à l'année prochaine. 

Alors que Donald Trump pensait pouvoir surfer sur le succès pressenti des républicains aux élections de mi-mandat du 8 novembre pour reconquérir le pouvoir, la "vague géante" prédite avec beaucoup d'aplomb par les conservateurs ne s'est pas matérialisée. Loin de là : le parti démocrate du président Biden s'est assuré ce week-end de garder le contrôle du Sénat, et pourrait même élargir sa majorité, déjouant les prédictions des sondeurs. Les républicains reprendront eux très probablement la Chambre des représentants aux démocrates, mais avec une majorité significativement plus faible que prévu.

Les républicains divisés face à sa candidature

En se lançant dans la course à la Maison Blanche, le septuagénaire s'engage dans une campagne qui promet d'être sans merci dans son camp républicain, meurtri et divisé par la déception des récentes élections. Plusieurs voix influentes dans le camp conservateur l'avaient récemment appelé à s'écarter du leadership républicain, jetant une ombre sur ses projets présidentiels.

Une partie de l'électorat conservateur s'est déjà tourné vers un autre possible prétendant à la Maison Blanche et résident de Floride : son gouverneur, Ron DeSantis. Le quadragénaire, nouvelle star de la droite dure, qui sort lui renforcé des élections de mi-mandat, a assuré que son combat "ne faisait que commencer". 

D'autres têtes de file républicaines ont annoncé leur volonté de se porter candidat, comme Mike Pence, l'ex-chef de la diplomatie Mike Pompeo, ou encore le gouverneur de Virginie Glenn Youngkin... La bataille pour l'investiture républicaine promet d'être âpre. 

La majorité des sondages donnent néanmoins toujours Donald Trump gagnant d'une primaire républicaine. L'ancien président conserve pour le moment une popularité indéniable auprès de sa base, et une marée de casquettes rouges continue d'affluer à ses meetings de campagne. En s'appuyant sur un "instinct" toujours mis en avant, Donald Trump, dont la chute a été mille fois annoncée, a jusqu'ici survécu à tous les scandales. 


ER avec AFP

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