VIDÉO - Everest : un alpiniste en détresse dans la "zone de mort" sauvé in extremis par un guide népalais

par A. Lo. avec AFP
Publié le 5 juin 2023 à 9h02
JT Perso
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Source : TF1 Info

Un guide népalais a sauvé un alpiniste, en détresse das la "zone de mort" de l'Everest.
Alors qu'il menait au sommet un client, le sherpa a découvert à plus de 8000 mètres d'altitude l'homme seul et en difficulté.
Il est parvenu à le redescendre jusqu'à un camp, où un hélicoptère a pu ensuite l'évacuer.

Sauvetage en haute altitude. Le 18 mai dernier, un guide népalais a porté secours à un alpiniste malaisien, en détresse, au péril de sa propre vie. À quelques centaines de mètres du toit du monde, lui et un client chinois qu'il menait au sommet ont découvert à plus de 8000 m d'altitude un homme seul, tremblant de froid, accroché à une corde, dans la célèbre "zone de mort", un passage techniquement difficile où l'air raréfié et les températures glaciales augmentent le risque de souffrir du mal d'altitude.

Un sauvetage au péril de sa propre vie

"Quand je l'ai trouvé dans cet état, je n'ai pas eu le cœur de l'abandonner là", a par la suite raconté Gelje Sherpa, 30 ans. "Beaucoup de monde était passé devant cet alpiniste, mais c'est un endroit où il faut passer à sa survie. Seules certaines personnes donneraient leur propre oxygène pour sauver quelqu'un d'autre", a-t-il expliqué. Le guide n'a néanmoins pas hésité à annoncer à son client, dont l'expédition dans l'Everest avait coûté au moins 45.000 dollars, qu'ils n'iraient pas jusqu'au sommet pour sauver l'alpiniste. 

"Quand j'ai décidé de descendre, mon client n'a d'abord pas été d'accord", a-t-il raconté, "évidemment, il était arrivé là après avoir dépensé beaucoup d'argent, il en rêvait depuis des années". Le guide a cependant eu le dernier mot. "Les gens se concentrent uniquement sur le sommet, mais tout le monde peut le faire", estime-t-il. En revanche, "redescendre quelqu'un à plus de 8000 mètres d'altitude, c'est beaucoup plus dur".

"Tu m'as sauvé la vie, tu es un dieu pour moi"

Le guide a par la suite placé le Malaisien sous sa réserve d'oxygène, aidant à améliorer son état. Il lui était cependant toujours très difficile de marcher. Le Népalais, qui mesure environ 1,60 m et pèse 55 kg, a dû porter le souffrant sur certaines des sections les plus ardues de la montagne. Il lui aura fallu près de six heures pour l'acheminer jusqu'au camp 4. Là, un autre guide l'a aidé à continuer sa descente avec l'alpiniste souffrant, enveloppé dans des sacs de couchage maintenus par des cordages. Ainsi, ils ont pu le traîner sur les pentes enneigées et le porter quand cela se révélait nécessaire. 

Quand ils sont enfin parvenus au camp 3 à 7162 mètres, un hélicoptère a pris la relève et l'a transporté jusqu'au camp de base. Gelje Sherpa n'a pas revu l'alpiniste malaisien depuis son sauvetage, mais il a reçu un message de remerciements. "Il m'a écrit 'Tu m'as sauvé la vie, tu es un dieu pour moi'", a confié le guide.

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L'industrie de l'alpinisme dans l'Himalaya repose sur l'expérience des sherpas, généralement originaires des vallées de l'Everest. Ils paient un lourd tribut pour accompagner des centaines d'alpinistes chaque année. Un tiers des morts dans l'Everest sont des grimpeurs népalais. Pour la saison d'alpinisme 2023, le Népal a délivré un record de 478 permis à des alpinistes étrangers pour l'ascension de l'Everest et environ 600 alpinistes et guides sont parvenus au sommet. La saison a cependant été particulièrement meurtrière, douze alpinistes ont perdu la vie et cinq sont toujours portés disparus.


A. Lo. avec AFP

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