VIDÉO - "On se dit que la vie, c'est fini" : un Français témoigne des exactions russes en Ukraine

F.S | Reportage TF1 : Alice Bacot et Audrey Delabre
Publié le 9 avril 2022 à 13h08, mis à jour le 9 avril 2022 à 18h08

Source : JT 13h WE

Après le retrait russe de la région de Kiev, les découvertes d'atrocités se succèdent.
Pris de court par la fulgurance de l'offensive, un Français et son épouse ukrainienne ont assisté à certaines exactions de l'armée russe.
Rescapés de la ville de Gostomel, Aurélien et Iryna témoignent dans le 13H de TF1.

Ils se considèrent comme miraculés. Le 24 février dernier, lors du déclenchement de l'invasion russe, le Français Aurélien et son épouse ukrainienne Iryna étaient à Gostomel, dans la famille de la jeune femme. Le contrôle de cette petite ville de la banlieue de Kiev est prioritaire pour l'armée russe, puisqu'elle abrite un aéroport de la capitale, et des combats y éclatent très vite. Des hélicoptères de guerre survolent leur jardin, les explosions se rapprochent. Le jeune couple perd sa maison, bombardée dès les premiers jours de l'offensive. 

"C'est arrivé comme ça à 4h30 du matin, et puis ça n'a jamais cessé pendant trois semaines", raconte Aurélien, "à se cacher,  à voir des crimes de guerre- parce qu'on les a vus-, à subir des tirs et des bombardements". Ils se réfugient dans un bunker avec une vingtaine d'habitants, comme on le voit dans la vidéo de TF1 en tête d'article. Mais une nuit, des soldats russes trouvent leur cachette. "On se dit que la vie, c'est fini", se souvient le jeune Français, "tout se passe très vite, et on pense que c'est notre dernière seconde, c'est difficile à exprimer, la peur de mourir"

On vous laisse la vie parce qu'on n'est pas là pour ça, mais faites très attention, parce que tout le monde n'est pas pareil
Des soldats russes à Iryna et Aurélien

Les soldats russes qui les ont débusqués choisissent de les épargner. "On vous laisse la vie parce qu'on n'est pas là pour ça", déclarent-ils au groupe, "mais faites très attention, parce que tout le monde n'est pas pareil". Iryna et Aurélien auront l'occasion de le vérifier : la plupart de leurs voisins n'ont pas eu la même chance. "Les maisons ont été bombardées", témoigne à son tour la jeune Ukrainienne, "des gens sont morts, c'était une horreur". Sa voix se brise à leur évocation. "C'est très difficile, parce que certains n'étaient que des enfants".

La famille d'Iryna est restée en Ukraine, tandis qu'elle et Aurélien ont pu regagner la France. Le couple a trouvé une autre "manière de continuer à se battre" : ils ont monté une association, qui a déjà permis à soixante-dix Ukrainiens de trouver refuge dans l'Hexagone. Un combat qui les soutient eux aussi, selon Aurélien : "Avec l'association, on n'a plus de temps pour nous, donc pas de temps pour repenser à ces horreurs"


F.S | Reportage TF1 : Alice Bacot et Audrey Delabre

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