Au Liban, il y a quatre mois, jour pour jour, l'onde de choc d'une explosion gigantesque a fait plus de 200 morts et 6 500 blessés. En quelques jours, la communauté internationale avait récolté 250 millions d'euros, mais rien n'a bougé sur le terrain.
On pourrait presque croire que l'explosion du port de Beyrouth a eu lieu hier. Quatre mois après, toujours les mêmes débris au sol, les mêmes façades arrachées, le même sentiment d'urgence. Partout, les bénévoles tentent de reconstruire leur ville, mais les structures sont tellement fragilisées que les travaux sont souvent plus compliqués que ce qu'ils espéraient, voire impossible. Alors que l'hiver approche, l'aide internationale est suspendue. Seules 10% des maisons sont reconstruites. Pour les Beyrouthins, la reconstruction sera longue.
Il faut s'adapter et tenter d'avancer malgré les obstacles qui semblent s'accumuler. Partout, en centre-ville, les rideaux sont baissés. La plupart des commerçants n'ont pas pu commencer les travaux parce que les assureurs refusent de les indemniser tant qu'ils ne connaîtront pas les conclusions de l'enquête sur l'explosion du port. Paul est l'un des seuls commerces de l'emblématique rue Gouraud à avoir rouvert. Mais il est en faillite et comme beaucoup d'autres, il songe désormais à quitter le Liban, écoeuré par l'inertie de son pays.
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