Fusillade meurtrière au Texas : ce que l'on sait du suspect

C'était un samedi après-midi ordinaire, dans ce centre commercial d'Allen, à 80 km de Dallas. Une foule de clients se pressait là pour les courses du weekend, comme dans toutes les petites villes américaines à la même heure. C'est ce moment d'affluence que Mauricio Garcia choisi pour tirer à tout va à l'aide de son fusil d'assaut, tuant six personnes en quelques minutes, et en blessant neuf autres, dont deux sont décédées plus tard à l'hôpital. Un policier présent, dont on ignore encore s'il était en service ce jour-là, a pu riposter et tuer l'assaillant.

Les images du corps du tueur, ainsi que celles de ses victimes, ont fait le tour du monde rapidement via Twitter, suscitant l'indignation pour la permissivité du réseau social. Sur son gilet pare-balles, un patch cousu porte les lettres RWDS, qui pourrait signer son appartenance à un courant suprémaciste. C'est en effet l'acronyme de Right Wing Death Squad (qu'on pourrait traduire par "escadron de la mort d'extrême droite", en français), un insigne populaire dans les milieux américains d'extrême-droite, néo-nazis, ou suprémacistes blancs. 

Des proches de l'enquête ont, eux aussi, évoqué des sympathies néo-nazies, qui seraient patentes dans les centaines de messages publiées par Mauricio Garcia sur ses réseaux sociaux, relevant tous d'une rhétorique raciste ou suprémaciste. Les enquêteurs ont toutefois très peu communiqué depuis la tragédie d'Allen, obligeant à maintenir le conditionnel pour toutes ces hypothèses. 

L'homme de 33 ans était un habitant du Texas, où il était enregistré comme électeur depuis 2008, soit l'année de sa majorité électorale. Des voisins de ses parents ont affirmé à la presse qu'ils le voyaient souvent entrer et sortir en portant un uniforme d'agent de sécurité. Il vivait encore chez ses parents il y a quelques mois, dans l'est de Dallas, mais semble avoir récemment emménagé seul dans un hôtel de la même région. Le voisinage de ses parents le décrit comme plutôt secret, mais pas particulièrement menaçant. 

Les enquêteurs, de la police, du FBI et des Texas Rangers, cherchent désormais à déterminer si Garcia a agi au nom de l'idéologie raciste ou suprémaciste, ce qui ferait de cette tuerie un acte de "terrorisme intérieur". Si l'homme semble avoir agi seul, et que l'alerte avait rapidement été levée après son décès, les autorités doivent aussi s'assurer que personne d'autre n'était impliqué dans la préparation de cette tuerie - ni n'en avait eu connaissance sans la dénoncer. Les premières constatations paraissent indiquer que Mauricio Garcia était isolé même dans ses convictions, puisque ses publications sur les réseaux n'étaient ni "likées", ni partagées.