VIDÉO - "Je panique" : l'angoisse et les larmes des Ukrainiens installés en France

M.G
Publié le 24 février 2022 à 17h31, mis à jour le 24 février 2022 à 20h49

Source : JT 13h Semaine

Après le lancement de l'offensive russe massive contre son pays, la communauté ukrainienne de France est plongée dans l'incertitude et l'angoisse.
De Strasbourg à Nice, le JT de TF1 est allé à la rencontre de ses membres.

Des heures sombres. À la surprise générale de la communauté internationale, Vladimir Poutine a ordonné jeudi le lancement d’une offensive de très grande envergure en Ukraine. Après le bombardement massif de certains sites stratégiques (mais aussi d’habitations civiles), les troupes russes ont passé la frontière, agissant simultanément sur plusieurs fronts.

Emmanuel Macron a condamné cette "agression soudaine", la qualifiant d'"attaque militaire massive" en "violation de la charte des Nations unies". Elle marque "un tournant dans l'histoire de l'Europe et de notre pays", a ajouté le chef de l’État. Dans l’Hexagone, la communauté ukrainienne (près de 40.000 personnes), impuissante, ne cache pas son inquiétude. 

J'ai prié pour tout
Une Ukrainienne de France

Ce jeudi matin, les prières et les chants ont ainsi longuement résonné dans la cathédrale Saint Volodymyr le Grand, à Paris. Dans ce lieu de foi et de regroupement spontané, l’incertitude ronge les fidèles. "Je'ai prié pour l’Ukraine, j'ai prié pour mon mari. J'ai prié pour tout", témoigne une femme dans le reportage de TF1 en tête de cet article, avant de s’effondrer en larmes. "J’ai mon père qui est militaire. Il se trouve au centre des bombardements. On n’a pas de nouvelles. Ça fait déjà 12h. C’est beaucoup parce qu’en temps normal, il dit toujours que tout va bien", abonde une autre jeune femme, elle aussi gagnée par l’émotion. 

"Comment cela peut-il se passer en 2022 ?"

À Nice aussi, une trentaine d’Ukrainiennes sont plongées l’angoisse. "Moi je panique parce que je ne m’attendais pas du tout à ça. Ils ont même attaqué à l’Ouest de l’Ukraine, à la frontière avec l’Europe. Comment cela peut-il se passer en 2022 ?", se désole une femme. "Depuis huit ans, on est en guerre. 14.000 personnes ont déjà perdu la vie. Imaginez ça en France… On savait que ça n’allait pas s’arrêter comme cela", rappelle placidement une autre.

Autre rassemblement spontané, à Strasbourg cette fois, devant la représentation permanente de l’Ukraine auprès du Conseil de l’Europe. Ici aussi, le désarroi règne. Celui d’un jeune par exemple, qui devait rentrer au pays samedi prochain. Désormais bloqué en Alsace, il relate ce que lui disent ses parents restés sur place : "Il y a des gens qui paniquent, qui se précipitent dans les supermarchés pour acheter de la nourriture". Une autre témoin s’horrifie : "Ma famille à Kiev entend les sirènes, c’est comme dans les films choquants de guerre ". 


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