L'Union européenne va financer des achats d'armes à destination de l'Ukraine, à hauteur de 450 millions d'euros.Une enveloppe qui inclut des avions, missiles anti-aériens ou encore fusils, en provenance de toute l'Europe.La France, elle, reste discrète sur sa participation. Explications.
Dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article, vous pouvez découvrir les images des avions de combat que l'Union européenne va envoyer en Ukraine : des Soukhoï ou des MiG. Des modèles russes que seuls quelques pays de l'Est de l'Europe utilisent, comme la Roumanie, la Pologne, la Croatie, la Bulgarie ou encore la Slovaquie.
"Techniquement, ce sont exactement les mêmes avions. Il y a peut-être des petites variations, notamment des modernisations plus importantes, peut-être des types de missiles que les Ukrainiens ne possédaient pas - et qui auraient une capacité supplémentaire. Mais, dans tous les cas, les pilotes sont déjà opérationnels tout de suite sur ce type d'appareils", nous précise Xavier Tytelman, président de Aviation NXT France.
Pourquoi la France "est discrète" sur ses dons d'armes à l'Ukraine
Au total, l'Union européenne va débourser près de 450 millions d'euros pour ces avions, mais aussi pour la livraison d'armes à l'Ukraine. Des fusils d'assaut ou de précision, envoyés notamment par la Belgique, les Pays-Bas ou encore le Portugal. Mais aussi des missiles anti-aériens et des lance-roquettes, envoyés par l'Allemagne ou la Finlande vers l'Ukraine pour se défendre face aux avions russes.
Sur le plateau du 20H de TF1, lundi, Pierre Servent, notre consultant défense a précisé que la France, de son côté, "est discrète", en ne communiquant pas précisément sur son aide à l'Ukraine en matière d'armement. Une discrétion de Paris dû à son statut de "dernier canal de discussion diplomatique avec la Russie. Quand le président Macron appelle, Poutine décroche." Et Pierre Servent d'ajouter que le but est de "maintenir ce canal de discussion, de faire en sorte que Poutine ne se retrouve pas complètement isolé".
Plus largement, concernant l'ensemble des dons d'armes de l'Union européenne, la principale difficulté demeure de les livrer jusqu'en Ukraine. Les convois devront ainsi être sécurisés pour éviter toute tentative d'interception russe. "Il y a de forts risques de frappes contre ces convois logistiques qui vont acheminer les armements", détaille Elie Tenenbaum, directeur du centre des études de sécurité de l'Institut français des relations internationales (Ifri). Des frappes qui ne seraient probablement pas effectuées "avant l'arrivée sur le territoire ukrainien, de manière à ne pas escalader encore davantage la situation".
Les premières livraisons ont déjà commencé. L'enjeu, désormais, est de tout acheminer dans les points stratégiques au plus vite.
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