Invité sur le plateau de LCI ce vendredi soir, le n°2 de l'ambassade russe à Paris est venu exposer le point de vue du Kremlin sur le conflit.Interrogé sur le sort réservé au président ukrainien, le diplomate a refusé de s'engager.
"Ça va dépendre de la situation". Invité par Darius Rochebin à répondre sur le sort du président ukrainien, si celui-ci cherchait à trouver refuge dans un pays allié, le premier secrétaire de l'ambassade de Russie en France a éludé la question. "Je ne peux pas vous dire, ça va dépendre des circonstances", a estimé Alexander Makogonov alors qu'il lui était demandé si les troupes russes laisseraient passer Volodymyr Zelensky.
Interrogé une nouvelle fois, Alexander Makogonov a refusé de répondre. "Ça, je ne peux pas vous répondre", dit-il.
Le président ukrainien a affirmé ce vendredi être la "cible n°1" des militaires russes, tandis que sa famille serait "la cible n°2". Moscou, dont les troupes sont aux portes de Kiev, ne fait plus mystère de sa volonté de renverser le gouvernement ukrainien. C'est ce qui transparaît notamment dans le dernier discours de Vladimir Poutine, qui a appelé l'armée ukrainienne à prendre elle-même le pouvoir, traitant au passage le gouvernement de "clique de drogués et de néonazis". L'offre de négociations formulée par le ministre russe des Affaires étrangères est dans la même ligne, puisqu'elle suppose une capitulation comme préalable.
"Nous sommes tous ici, nos militaires sont ici, les citoyens, la société, nous sommes tous ici, à défendre notre indépendance, notre État", affirme le président Volodymyr #Zelensky dans une vidéo. #Ukraine #UkraineRussia #UkraineInvasion pic.twitter.com/ZKSvALcPh1 — Antoine Llorca (@antoinellorca) February 25, 2022
Au soir du deuxième jour de l'offensive russe sur son pays, le président ukrainien a diffusé une vidéo qui le montre dans une rue de Kiev, entouré de plusieurs membres de son gouvernement. "Nous sommes tous ici", y affirme calmement Volodymyr Zelensky, "nos militaires sont ici, les citoyens, la société, nous sommes tous ici, à défendre notre indépendance, notre État".
S'en prendre à Volodymyr Zelensky serait "un acte atroce", a déclaré dans la soirée la porte-parole de la Maison Blanche, interrogée, elle aussi, sur cette hypothèse.