Ces derniers jours, l'armée russe continue de déployer ses forces dans l'est du pays, notamment au Donbass.Les envoyés spéciaux de TF1 ont constaté, samedi, les signes avant-coureurs de la grande offensive qui se prépare.Reportage.
Le calme avant la tempête ? Pas vraiment... Dans le Donbass, la tension monte, les accrochages se multiplient. Samedi 16 avril, une usine a été touchée par une frappe russe. Mauvaise cible pour Moscou, aucune troupe ukrainienne n’y était positionnée. Toute la semaine, les bombardements se sont accentués sur l'est de l'Ukraine encore contrôlé par Kiev. Dans la région de Donetsk, où "des combats se déroulent sur toute la ligne de front", trois personnes ont été tuées et sept blessées, a déclaré vendredi la présidence ukrainienne.
En ce début de week-end, les lignes de front se sont rapprochées. Les hommes qui tiennent les derniers points de contrôle avant les combats ne laissent plus passer de véhicule. "Vous ne pouvez pas continuer, il faut faire demi-tour", ordonne un soldat ukrainien à l'un d'entre eux, devant les caméras de TF1.
"Ils nous tirent dessus et nous leur tirons dessus"
Stanislas Koukhatchouk est un volontaire autorisé, lui, à se rendre sur la première ligne. Il y a filmé des chars ukrainiens faisant feu sur les troupes russes à l’approche. "Pour l’instant, ils nous tirent dessus et nous leur tirons dessus", témoigne un des soldats, "mais on peut dire que leur offensive a commencé". "Même ici à Kramatorsk, on entend leurs tirs et les sirènes d’alerte", ajoute-t-il.
Dans un village près du front, un équipage de tankistes fait une pause de quelques heures avant de rejoindre sa position. "On avait juste une petite réparation à faire", explique l'un de ses pilotes. "Et il faut le laver un peu. Là, on fait une vraie cible", souligne-t-il encore. "Ensuite, on va repartir au combat", conclut-il.
En face, les troupes ennemies possèdent les mêmes chars T-72. Et pour cause, ce sont eux qui les produisent. Mais ces Ukrainiens en sont persuadés, ils gagneront la bataille.
La pression s’accroît sur les zones contrôlées par l’Ukraine, et notamment sur la ville de Sievierodonetsk (nord de la poche du Donbass). Ces dernières 24 heures, les bombardements n’y ont pas cessé, détruisant surtout les infrastructures d’approvisionnement en eau et en gaz. Les habitants, eux, sont loin d’avoir tous été évacués.