Guerre en Ukraine : pour les civils, la fuite ou le chaos

VIDÉO - Guerre en Ukraine : le dernier convoi français est parti, en direction de la Pologne

Publié le 12 mars 2022 à 17h02, mis à jour le 12 mars 2022 à 18h44
JT Perso

Source : JT 13h WE

Ces dernières semaines, l'ambassade de France a réquisitionné des bus pour rapatrier les Français qui le souhaitaient hors d'Ukraine.
Un dernier est parti ce samedi matin de Lviv avec à son bord une vingtaine de personnes.

A-t-on assisté, ce samedi 12 mars, au départ du dernier convoi français d'Ukraine ? Depuis le 17 février, l'Hexagone recommande en tout cas à ses ressortissants de quitter l'Ukraine. Sur les quelque 1700 Français présents dans le pays au début de l'invasion russe, près de 300 ont été évacués par l'ambassade.

Etienne de Poncins, ambassadeur de France en Ukraine, estime à moins de 200 ceux qui souhaitent rester en Ukraine. "Il y a des numéros de téléphone qui ne répondent pas, donc on ne sait pas les gens ont déjà quitté ou s'ils sont là. On est en dessous de 200 sur le territoire essentiellement des franco-ukrainiens et des gens qui veulent rester", explique-t-il au micro de TF1.

Je vais en Pologne, mais je ne sais pas ce qui va se passer ensuite dans ma vie

Une réfugiée

Ce samedi était ainsi organisé le dernier convoi, pour le moment, en direction de la France. "Départ d'un nouveau (et peut-être dernier) bus de France pour la frontière polonaise", a écrit le diplomate sur Twitter.

À bord, beaucoup de binationaux, éprouvés et marqués par deux longues semaines de guerre. "C'était très violent (...) on ne croyait pas pourvoir être sauvés. C'est dur, ils détruisent vraiment tous les pavillons et toutes les maisons et il y a des familles entières qui sont mortes", raconte notamment l'une des réfugiées. Avant d'ajouter, émue : "Je suis sur le point de craquer".

Au soulagement d'échapper aux bombes vient se mêler parfois un sentiment de culpabilité, de laisser derrière ses amis, ses voisins, sa vie. "Je suis soulagé car je mets en sécurité ma femme et sa famille. Mais j'ai un énorme pincement au cœur parce que je ne voudrais pas laisser mes amis ukrainiens en difficulté", confie l'un des réfugiés.

Cette professeure de français laisse derrière elle sa sœur et son père. "Je vais en Pologne, mais je ne sais pas ce qui va se passer ensuite dans ma vie. Ma vie est complètement changée", explique-t-elle.

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TF1 | Reportage H. Dreyfus, S. Roland


La rédaction de TF1info

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