Annexions, mobilisation... Poutine choisit l'escalade

TÉMOIGNAGE - Partir ou rester : le désarroi d'un expatrié français en Ukraine

LC.
Publié le 25 février 2022 à 9h58
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Source : TF1 Info

Au lendemain de l'invasion russe en Ukraine, les forces armées semblent resserrer l'étau autour de la capitale Kiev.
Dans le pays, les ressortissants français sont inquiets pour les jours à venir.
Jérémy de la Cruz nous fait part de sa situation incertaine.

Partir ou rester ? Après une première journée de guerre en Ukraine, lancée jeudi 24 février par Vladimir Poutine, plusieurs centaines d'expatriés français sont toujours bloqués dans le pays où les bombardements russes continuent. Ce vendredi, de nombreux ressortissants restent dans l'incertitude. "J'ai vu des grands flashs, énormes, qui ont éclairé toutes les vitres ce matin, témoigne Jérémy de la Cruz, sur LCI. On ne voit pas les explosions, mais on les entend."

"Comment on va se nourrir ? Comment on va manger ?"

L'homme a passé la nuit chez lui, à moins d'une trentaine de kilomètres de Kiev. S'il se dit "en sécurité", il souhaite tout de même quitter l'Ukraine. "J'ai été donner à manger aux voisins qui m'ont déconseillé de prendre la route. Je pensais partir par les petites routes, sauf que je ne sais même pas par où passer", s'inquiète-t-il. "J'ai une chance, c'est que mon autoroute va vers le nord de l'Ukraine, mais est-ce que je ne vais pas rencontrer les chars russes sur la route ?"

L'expatrié dit "pouvoir résister trois semaines", voire "un mois" chez lui. Toutefois, au vu de l'évolution de la situation, il redoute les jours à venir en Ukraine. "Si demain, la Russie prend le pouvoir, le système bancaire sera mort, l'infrastructure aussi. Comment on va se nourrir ? Comment on va manger ?", s'interroge Jérémy de la Cruz. "Je suis dans l'incertitude et je veux partir parce que je ne sais pas ce que sera demain."

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Ce vendredi, l'armée russe resserre son étau autour de la capitale ukrainienne. Des échanges de tirs et des explosions ont été observés dans la matinée dans le quartier d'Oblonsky, au nord de Kiev, tandis que plusieurs détonations sourdes étaient aussi entendues depuis le centre-ville. Dans un message vidéo la veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky déplorait la mort d'au moins 137 de ses concitoyens le premier jour de l'invasion russe.


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