VIDÉO - Au cœur de la défense antiaérienne, ce bouclier qui protège le ciel ukrainien

par M.G
Publié le 3 mars 2023 à 9h29

Source : TF1 Info

Depuis le début de l'invasion, le 24 février dernier, la Russie multiplie les intenses bombardements sur les grandes villes ukrainiennes.
Une stratégie de terreur qui vise autant à saper le moral adverse qu'à détruire des infrastructures clés.
Les équipes de LCI ont rencontré des unités de la défense antiaérienne ukrainienne, chargées de lutter contre ces menaces.

Leur taux d'interception atteindrait les 80%. Depuis le début du conflit, la défense antiaérienne de l'Ukraine s'emploie au quotidien à repousser les menaces de bombardement ennemi. Avec une efficacité croissante. 

À Odessa, un faisceau lumineux veille sur la ville. Ce spot géant permet à Sacha d’éclairer le ciel sur plusieurs kilomètres. "Grâce à cette lampe, nous pouvons repérer les cibles, les suivre jusqu’à ce que l’on les fasse exploser", indique le soldat de la garde nationale d'Odessa, au micro de LCI, dans le reportage visible en tête de cet article. Régulièrement, les hommes de son unité s’entraînent pour être prêts à réagir à tout type de menace. À chaque alerte, ils ont 30 secondes pour réagir. "Si nous recevons le signal que des drones non identifiés viennent dans notre direction, il faut que l’on se mette en position" de tir, explique un autre soldat.

Les fragments du drone peuvent nous retomber dessus
Un soldat ukrainien

Dans un autre secteur de la ville, d'autres hommes sont chargés de protéger une installation électrique, déjà ciblée à quatre reprises. Des mitrailleuses Browning M-2, de conception américaine, permettent d’éliminer la cible sur une distance de 2 kilomètres. L’armement est fiable mais la manœuvre est risquée. "Les fragments du drone peuvent nous retomber dessus. Si on ne l’atteint pas, il peut s’écraser tout près de nous", témoigne Ivan, un membre de la garde nationale d’Odessa.

Emplacements stratégiques

Ces derniers jours, les attaques sont moins nombreuses à Odessa mais les grandes villes d’Ukraine sont régulièrement visées par les missiles et les drones russes, à commencer par sa capitale, Kiev. Pour la protéger, une unité de la défense territoriale a pris position en haut d’une colline en plein centre de la ville. "Ici, on a une vue dégagée du ciel, au-dessus du fleuve. En règle générale, les drones et missiles partent de la Mer Noire et longent le fleuve Dniepr", détaille Yaroslav, commandant de la défense antiaérienne de Kiev. 

Les militaires sous ses ordres ont un matériel peu moderne : de vieilles mitrailleuses soviétiques qui n’ont rien à voir avec l’armement sophistiqué fourni par les occidentaux ces derniers mois. Mais leur rôle est complémentaire. "Le prix d’un missile, pour un Iris-T par exemple, est très élevé. Il leur est difficile d’atteindre certaines cibles, tels les drones qui volent au-dessus des rivières et des lacs à une courte distance du sol", met en avant Yaroslav. Malgré tout, "on aimerait avoir des armes plus modernes", reconnaît-il. Et en plus grand nombre. "Une, deux, voire quatre cibles pour notre unité, ça va. Quand il y en a 10, 15, 20, là ça devient difficile", décrit Olexander, un militaire de la défense antiaérienne de Kiev. 

La défense antiaérienne ukrainienne n’est pas infaillible. Mais, en l’espace de quelques mois, ce premier rempart face aux pluies de missiles russes s'est considérablement renforcé. 


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