Après leur rébellion ratée et la mort de leur chef Evgueni Prigojine, d'anciens mercenaires du groupe Wagner tentent de se réinsérer dans la société russe.D'autres se sont exilés en Biélorussie.
Leur vie passée est désormais derrière eux. D'anciens mercenaires de Wagner, cette milice privée russe ayant perdu son leader Evgueni Prigojine au mois d'août, reviennent progressivement à la vie civile. C'est le cas d'Alexandre Fiodorov, un ancien prisonnier directement recruté en prison par le groupe paramilitaire pour combattre en Ukraine. Il bénéficie de consultations psychologiques dans la ville de Joukovski, près de Moscou. "Tout était merveilleux, j'ai adoré. Mais pour l'instant, je ne veux plus me battre", confie-t-il au micro de l'AFP.
L'exil à Minsk ou l'anonymat
Ces hommes, qui ont commis les pires exactions et s'en sont pris à des civils comme le documentent des ONG, cherchent aujourd'hui à se réinsérer dans la société. Avant même la mort d'Evgueni Prigojine, dans un crash d'avion, le ministère de la Défense britannique estimait que "le groupe Wagner s'oriente probablement vers un processus de réduction des effectifs et de reconfiguration".
De nombreux mercenaires se sont réfugiés en Biélorussie juste après le coup de force avorté de la milice, le 24 juin dernier. Ces derniers avaient alors eu le choix entre fuir dans le pays voisin, rentrer dans le rang en intégrant l'armée russe ou bien revenir à la vie civile. "La réinsertion des anciens combattants est très importante parce que la plupart des combattants ont de sérieux problèmes psychologiques", témoigne justement Alexandre Fiodorov, par l'Union des vétérans de l'opération militaire spéciale en Ukraine, terme toujours utilisé par la propagande russe pour parler de la guerre.
Cette structure, affiliée au ministère de la Défense russe, milite pour un suivi social et psychologique des soldats revenus du front. Et donc des anciens mercenaires de Wagner qui se sont battus en Ukraine. "Ils ne se voient pas ici, ils sont toujours là-bas", atteste la psychologue Anna Kossyreva, qui s'est entretenue avec Alexandre Fiodorov. "Ils ne sont pas toujours revenus et il faut progressivement apprendre à vivre en société".
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