Notamment grâce à la médiation du Qatar, le Hamas et Israël s'approchent de la "conclusion d'un accord de trêve", a annoncé mardi le mouvement islamiste palestinien.Un arrangement qui devrait permettre la libération des otages toujours détenus dans la bande de Gaza, et en faveur desquels une nouvelle manifestation a eu lieu la veille à Tel-Aviv.Voici les principales informations de ces dernières 24 heures.
Un accord de trêve proche ? Le Hamas et Israël s'approchent de la "conclusion d'un accord de trêve" dans la bande de Gaza en échange de la libération de certains de ces otages, a annoncé ce mardi Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement islamiste palestinien. Selon des sources au sein du Hamas et du Jihad Islamique, second groupe islamiste armé palestinien, les deux mouvements ont bien accepté un accord dont les détails doivent être dévoilés prochainement par le Qatar et les médiateurs, rapporte l'AFP. De son côté, le gouvernement israélien n'a pas réagi dans l'immédiat à ces déclarations.
Selon deux sources proches du dossier à l'AFP, les pourparlers portent sur la libération de "50 à 100" otages en échange de la libération de 300 prisonniers palestiniens en Israël, dont des enfants et des femmes. Le transfert se ferait par étape à raison de "dix" otages israéliens contre "trente" prisonniers palestiniens par jour et comprendrait l'entrée de nourriture, d'aide médicale et de carburant et surtout une "trêve humanitaire de cinq jours renouvelable".
Une manifestation en faveur des otages. Même si les négociations, les familles des otages retenus par le Hamas à Gaza veulent une accélération. Elles sont descendues dans les rues de Tel-Aviv, ce lundi. Prenant l'ONU à partie, plusieurs centaines de personnes ont exhorté l'organisation à faire pression pour assurer la libération de ces civils. Les manifestants ont brandi des drapeaux israéliens, des portraits des jeunes détenus et des peluches, et scandé : "ONU, fais ton travail !". Dans la foulée, des proches des otages ont rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son "cabinet de guerre". "Récupérer nos otages est une tâche sacrée et suprême et je m'y engage", a assuré le dirigeant.
Joe Biden optimiste
Washington optimiste. Lundi, le président américain Joe Biden s'est montré optimiste sur la probabilité d'une possible libération des otages enlevés en Israël. À la question "est-ce qu'un accord de libération des otages est proche ?", le chef d'État a répondu : "Je crois". Le pensionnaire de la Maison Blanche s'est ensuite mouillé davantage, estimant que "oui" un compromis entre les différentes parties était sur le point de voir le jour. Il a joint le geste à la parole en croisant les doigts, signe de son espoir de voir les civils détenus retrouver la liberté. "Nous n'avons jamais été aussi proches, nous sommes confiants. Mais il reste du travail. Rien n'est fait tant que tout n'est pas fait", a, de son côté, précisé, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.
La Croix-Rouge en première ligne. Dans le même temps, la présidente de la Croix-Rouge s'est déplacée au Qatar pour y rencontrer le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, afin d'"avancer sur les questions humanitaires liées au conflit armé en Israël et à Gaza". "La présidente Mirjana Spoljaric a rencontré Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, et séparément les autorités du Qatar", a précisé le Comité international de la Croix-Rouge dans un communiqué.
Un ambassadeur rappelé. Israël a annoncé le rappel de son ambassadeur en Afrique du Sud, après le rappel par Pretoria de tous ses diplomates en poste en Israël et à la veille d'un sommet virtuel des Brics sur la guerre à Gaza. "À la suite des dernières déclarations sud-africaines, l'ambassadeur d'Israël à Pretoria a été rappelé à Jérusalem pour consultations", a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Lior Haiat, sans préciser la nature de ces déclarations.
Des bébés en état d'urgence
Des bébés en état d'urgence. 282 bébés prématurés sont arrivés lundi en Égypte, après avoir été évacué de l'hôpital al-Shifa, dans la bande de Gaza. Ils doivent recevoir "des soins urgents dans l'unité de soins intensifs néonatals", a averti la veille le patron de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Ces bébés ont beaucoup souffert" et ont subi des "séquelles importantes", a, de son côté, expliqué à la presse le directeur général des hôpitaux de la bande de Gaza, Mohammed Zaqout. Ils ont été pris en charge dans des couveuses après avoir franchi la frontière.
Une clinique de Médecins sans Frontières partiellement détruite. Sur les réseaux sociaux, l'ONG Médecins sans frontières a déploré que sa clinique située à Gaza avait été "touchée par des combats". "Nos collègues ont constaté qu'un mur s’était écroulé et qu'une partie du bâtiment avait été ravagée par le feu, alors que de violents combats avaient lieu tout autour", s'insurge MSF, qui ajoute qu'"un char israélien a été aperçu dans la rue".