Annexions, mobilisation... Poutine choisit l'escalade

REPORTAGE - Ukraine : ils vivent dans le métro de Kiev

Léa Tintillier | Reportage François-Xavier Ménage, Stefan Iorgulescu, Frédéric Petit
Publié le 21 mars 2022 à 9h41
JT Perso

Source : JT 13h WE

Alors que les bombardements se rapprochent un peu plus chaque jour du centre-ville de Kiev, des habitants de la capitale ukrainienne ont décidé de vivre sous terre, dans les stations de métro.
Par peur des frappes russes, certains refusent de rentrer chez eux.

Pour tenter d’échapper à l’horreur du quotidien, certains habitants de Kiev préfèrent vivre désormais en permanence sous terre, dans les stations de métro, comme le montre le reportage de TF1 ci-dessus. Des familles entières s’y sont installées. Une mère et sa petite fille de cinq ans ont trouvé refuge dans un wagon immobilisé depuis plus de trois semaines à présent. Le teint de l’enfant est cireux. 

Par délicatesse, sa mère préfère se confier sur le quai. "On lui présente tout ça comme si c’était une aventure. Et ici, elle n’entend pas le bruit des bombes, tout fracas. Elle nous demande quand on va gagner face à Poutine. Moi, je lui explique qu’à la fin, tout va bien se passer, qu’on restera dans notre pays grâce à nos soldats courageux", explique-t-elle. 

Partout dans la station de métro, les lieux laissent à voir un quotidien en train de s’enraciner, comme si la situation était amenée à durer encore longtemps. Avec les bombardements qui se rapprochent un peu plus chaque jour du centre-ville de Kiev, rester sous terre devient une nécessité pour certains habitants. 

"Par comparaison, la vie paraît plus normale dans le métro"

Valentina refuse désormais de rentrer chez elle. Depuis presque un mois, par peur des frappes russes, elle dort par terre et s’organise comme elle peut. "Ça, c’est mon matelas. J’ai une couette en dessous pour qu’il fasse plus chaud, j’ai ensuite la couverture et des petits oreillers. Et là, ce sont des produits rapportés de la maison. Il me reste des chips, des trucs comme ça et j’ai encore du papier toilette", montre-t-elle à l'équipe de TF1. 

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"Quand la guerre a démarré, je ne pouvais pas fermer l’œil. Le bruit des sirènes, ça vous rend fou. Alors par comparaison ici, la vie paraît plus normale. Mais de toute façon, c’est la guerre. Il va falloir s’habituer à ça", témoigne-t-elle. Tous les soirs, juste avant le couvre-feu, sa fille la rejoint pour ne pas la laisser seule, alors que des tirs d’artillerie retentissent dans le nord de la ville. 


Léa Tintillier | Reportage François-Xavier Ménage, Stefan Iorgulescu, Frédéric Petit

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