Le Premier ministre slovaque a annoncé la livraison de 13 MiG-29 à l'Ukraine.Ils s'ajoutent à quatre autres avions de chasse de même modèle, promis par la Pologne, ce jeudi 16 mars.À cette annonce, le Kremlin a affirmé que les engins seraient "détruits".
L'Ukraine, sur le point de recomposer une flotte aérienne ? Après l'annonce par la Pologne d'un don de quatre avions de chasse MiG-29 à l'Ukraine afin de soutenir son effort de guerre face à l'invasion russe, c'est la Slovaquie qui a promis une nouvelle livraison de ces chasseurs de conception soviétique. "Nous remettrons 13 de nos MiG-29 à l'Ukraine", a ainsi déclaré à la presse Eduard Heger, premier ministre slovaque, en plus d'un système de défense anti-aérienne Koub.
Des équipements qui seront "détruits", selon le Kremlin
Selon lui, cette démarche est "pleinement coordonnée avec la Pologne et l'Ukraine". Le chef de l'état-major général des forces armées slovaques, le général Daniel Zmeko, a précisé qu'"au moins trois appareils seront utilisés pour fournir des pièces détachées". Le transport des appareils "prendra quelques semaines", a déclaré, quant à lui, le ministre de la Défense Jaroslav Nad.
Ces livraisons sont annoncées alors que depuis plusieurs mois, Volodymyr Zelensky insistait auprès de ses alliés occidentaux pour obtenir des avions de combats. En visite à Londres durant une tournée européenne, le président ukrainien avait ainsi exhorté les parlementaires britanniques dans ce sens. "Nous avons la liberté, donnez-nous des ailes pour la protéger", avait-il notamment déclaré.
"Rien n'est impossible", avait répondu le Premier ministre Rishi Sunak, sans pour autant donner les détails d'une éventuelle livraison. Également interrogé à ce propos, le président français Emmanuel Macron avait dit ne rien exclure tout en estimant qu'il y avait "d'autres priorités". Le président américain Joe Biden avait, lui, catégoriquement refusé l'éventualité de livrer des avions de chasse F-16, pourtant demandés par l'Ukraine.
La Pologne et la Slovaquie sont par conséquent les premiers pays de l'Otan à accéder aux demandes ukrainiennes, mettant à nouveau la pression sur leurs alliés occidentaux. "Les MiG ne résoudront pas les problèmes, nous avons besoin de F-16", insistait d'ailleurs à l'annonce de Varsovie, le porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne, Yuriy Ignat. De son côté, le Kremlin a dénoncé une "implication de plus en plus grande" des pays de l'Otan dans le conflit avec Kiev et a assuré que ces équipements seraient "détruits".
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