Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain

VIDÉO - Un an de guerre en Ukraine (10/10) : ces soldats qui se marient avant de partir au front

par V. F | Reportage vidéo : Florence de Juvigny, Guillaume Aguerre et Fabrice Amzel
Publié le 29 décembre 2022 à 14h21, mis à jour le 10 février 2023 à 16h59
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Il y a près d'un an, le 24 février 2022, les troupes russes commençaient à envahir l'Ukraine, sous les yeux impuissants du monde.
Un conflit que nos envoyés spéciaux ont couvert depuis les tout premiers jours, et dont nous avons sélectionné les reportages les plus marquants.
Dans celui-ci, tourné en décembre 2022 à Bakhmout, l'une de nos équipes a pu assister à des mariages très émouvants, de dernière minute, avant de partir au front.

Ni robe blanche, ni fleurs, même les témoins sont superflus. Depuis le début de la guerre en Ukraine, des soldats se pressent pour se marier avant de partir au front. Et le temps est compté. "Irina, Iévguénï, je vous déclare mari et femme", lance, laconique, l'officielle chargée de la cérémonie, expédiée en quelques minutes. Un baiser, peut-être le dernier, et il est déjà temps de se dire "au revoir" pour ce couple, ensemble depuis sept ans. Demain, Iévguénï repart se battre en première ligne. 

"C'est notre dernière chance de nous marier. Il faut profiter de chaque instant. Nous n'avons plus beaucoup de temps à vivre ensemble", confient-ils dans le reportage de TF1 en tête de cet article.

La bénédiction d'un aumônier

Avant la guerre, on célébrait, dans cette mairie de Bakhmout, au mieux deux mariages par semaine. Désormais, il y en a jusqu'à cinq par jour, comme pour narguer cette peur de ne jamais se revoir. Il faut dire qu'à moins de 50 km de là se trouve la ligne de front. La ville résiste depuis le mois de mai dernier. Elle est devenue un symbole pour les Russes. C'est là que les combats sont les plus intenses.

Alors, avant de partir en opération spéciale, ces soldats du renseignement viennent chercher une protection supplémentaire : la bénédiction d'un aumônier à la hâte. "On voit beaucoup de souffrances, beaucoup de douleur infligée par l’ennemi. Physiquement et spirituellement, on a besoin de soutien", assure l'un d'eux. "J’ai besoin de croire qu’il y a quelqu’un au-dessus de nous, pour veiller sur nous et guider nos pas", renchérit un autre. Et lorsque la peur sera trop forte, un soldat tire de sa poche un lecteur audio. "On pourra écouter la parole de Dieu dans une oreille et les combats de l'autre", dit-il.

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"Tout le monde est terrifié, moi aussi, je le suis. Nous sommes des êtres humains. Mais Dieu nous donne la force de lutter contre cette peur", affirme encore un autre. Désormais, il est temps pour eux de rejoindre leur position en espérant que les au revoir ne soient pas des adieux.


V. F | Reportage vidéo : Florence de Juvigny, Guillaume Aguerre et Fabrice Amzel

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