Attaque de "grande envergure", affrontements dans la région russe de Belgorod… Le point sur la situation en Ukraine

par M.L (avec AFP)
Publié le 5 juin 2023 à 8h41, mis à jour le 5 juin 2023 à 9h30

Source : TF1 Info

Moscou a affirmé tôt lundi matin avoir repoussé une "offensive de grande envergure" de Kiev dans le Donbass, ce que l'Ukraine n'a pas confirmé.
La situation est de plus en plus tendue dans la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, où des combats ont éclaté dimanche entre les forces russes et des combattants pro-Ukraine.
Retour sur les faits marquants des 24 dernières heures du conflit.

Affrontements dans le Donbass. La Russie a affirmé lundi avoir repoussé une "offensive de grande envergure" ukrainienne dans le Donbass, sans que Kiev, qui annonce depuis des mois préparer une contre-offensive majeure, ne confirme dans l'immédiat avoir mené cette opération. L'attaque se serait déroulée "dans cinq secteurs du front dans la direction du sud de la région de Donestk", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, sans préciser le lieu exact de la bataille. "L'ennemi n'a pas atteint son but, il n'a pas réussi", a-t-il assuré.

Une contre-offensive surprise ? De leur côté, les autorités ukrainiennes n'ont pas fait mention de cette attaque dans le Donbass dans l'immédiat. Kiev affirme depuis des mois préparer une grande contre-offensive contre les forces russes. Dans une vidéo publiée dimanche, l'armée ukrainienne a semblé appeler les soldats à garder le silence, et a déclaré qu'il n'y aurait pas d'annonce sur le début de cette offensive tant attendue.

La tension monte d'un cran dans la région de Belgorod

Les affrontements se poursuivent du côté de Belgorod. Des combats ont eu lieu dimanche dans la région russe de Belgorod, frontalière avec l'Ukraine, entre l'armée russe et des combattants russes pro-ukrainiens, selon le gouverneur régional Viatcheslav Gladkov. L'armée russe a de son côté assuré avoir repoussé un "groupe de sabotage composé de terroristes ukrainiens" qui cherchait à franchir la frontière. Ces combats font suite à une incursion de forces pro-ukrainiennes dans la région de Belgorod le mois dernier, revendiquée par des groupes de nationalistes russes anti-Kremlin.

Des combattants russes prisonniers. Le gouverneur de la région de Belgorod a affirmé que les agresseurs ont fait des prisonniers et proposé un échange. C'est la première fois qu'un responsable russe admet que des combattants russes ont été capturés sur le territoire même de la Russie. Il s'est dit prêt à rencontrer les combattants russes pro-Ukraine qui ont revendiqué les attaques dans la région, après qu'ils ont proposé une rencontre pour échanger des prisonniers. "Il a d'abord accepté puis le Kremlin lui a donné un contre-ordre", a indiqué sur LCI dimanche Ilia Ponomarev, chef de la "Légion liberté pour la Russie", l'un de ces groupes pro-ukrainiens déployés sur le terrain, dans la vidéo ci-dessous. Le groupe a ensuite indiqué transférer les prisonniers détenus aux autorités de Kiev, qui organisent régulièrement des échanges de prisonniers avec les forces russes.

À Belogorod, les combats au sol s'intensifientSource : TF1 Info

Une partie de la région contrôlée ? Ilia Ponomarev a même affirmé sur LCI contrôler tout un secteur de la région de Belgorod, à savoir "un territoire assez vaste" comprenant "dix localités", tandis que "des hostilités" se poursuivent dans des communes proches de la frontière ukrainienne. "Maintenant, le principal combat qui se déroule est celui pour Chebekino", située à quatre kilomètres de l'Ukraine, a-t-il ajouté. Opposant de longue date au pouvoir russe, il a dit vouloir à long terme "libérer la Russie de Poutine", assurant même que "nous assistons aux derniers mois du régime, peut-être aux derniers jours".

"L'avenir de la Russie". Les villages proches de la frontière ont par ailleurs été intensément bombardés par l'Ukraine depuis une semaine. Kiev n'a jamais revendiqué les attaques sur le sol russe, mais le conseiller présidentiel Mykhaïlo Podoliak a déclaré dimanche que la situation dans les zones frontalières "devrait être considérée comme l'avenir de la Russie".

Les habitants appelés à fuir. Quant aux civils, le gouverneur de la région a appelé dimanche les résidents à évacuer les zones soumises à des bombardements pour "sauver des vies", en particulier ceux du district de Chebekino. Cette ville de 40.000 habitants a été touchée par des centaines de tirs d'artillerie ayant fait plusieurs morts et poussé des milliers de civils à fuir cette semaine. Il a indiqué que plus de 4000 personnes ayant fui les bombardements étaient logées temporairement dans des centres d'accueil dans la région.

Une fillette tuée près de Dnipro

Les enfants dans l'enfer de la guerre. Près de la ville ukrainienne de Dnipro, le corps d'une fillette de deux ans a été retiré des décombres d'un immeuble touché par un bombardement russe sur une zone résidentielle samedi soir. Selon les autorités, la mère se trouve toujours en soins intensifs après cette attaque qui a fait en tout 22 blessés. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que cinq enfants avaient été blessés lors de cette frappe, dont trois garçons âgés de six, onze et quinze ans qui se trouvaient à l'hôpital dans un "état grave", a-t-il indiqué dimanche. Il a aussi affirmé que 500 enfants ukrainiens étaient morts depuis le début du conflit. "Beaucoup d'entre eux auraient pu devenir des érudits, des artistes, des champions sportifs et contribuer à l'histoire de l'Ukraine. Ils ont été victimes des missiles et de la haine de l'ennemi", a-t-il tweeté.

Des "aérodromes militaires" ukrainiens pris pour cible. L'armée russe a affirmé avoir mené dans la nuit de samedi à dimanche des frappes contre des "aérodromes militaires" ukrainiens. "Des postes de commandement, des stations radar, des équipements de l'aviation ukrainienne et un dépôt avec des armements et des munitions ont été touchés", a affirmé le ministère russe de la Défense, sans donner d'indications sur la localisation de ces aérodromes. Kiev a de son côté déclaré qu'une frappe russe avait touché un aérodrome dans le centre du pays au cours de la nuit. 


M.L (avec AFP)

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