VIDÉO - Un an de guerre en Ukraine (7/10) : une unité russe mise en déroute grâce à un père et son fils

par Crezia NDONGO EDJONGOLO | Reportage Florian Litzler, Jerome Marcantetti, Guillaume Vuitton
Publié le 30 mai 2022 à 9h47, mis à jour le 10 février 2023 à 16h59

Source : JT 13h WE

Il y a près d'un an, le 24 février 2022, les troupes russes commençaient à envahir l'Ukraine, sous les yeux impuissants du monde.
Un conflit que nos envoyés spéciaux ont couvert depuis les tout premiers jours, et dont nous avons sélectionné les reportages les plus marquants.
Dans celui-ci, tourné en mai 2022, un père et son fils ont renseigné, au péril de leur vie, l'armée de Kiev sur la position d'une unité russe.

L'invasion russe, décrite par Vladimir Poutine comme une guerre éclair, s'installe désormais dans la durée. Depuis trois mois, les Ukrainiens réclament l'aide des Occidentaux, et en particulier, un arsenal de guerre opérationnel. Sur le terrain, les Ukrainiens font face et résistent. 

C'est dans ce contexte que deux civils ukrainiens, Vladimir, 65 ans, et son fils, ont réussi à mettre toute une unité russe en déroute le mois dernier. Tout a commencé quand le vaillant soixantenaire a vu les Russes s'installer derrière sa maison, dans la forêt. Et les adversaires étaient nombreux : une vingtaine de blindés et plus de cinquante hommes. "Ils ont commencé à piller partout. Ce sont des enfoirés. Je les hais, ces b*tards !", explique ce maçon au 20H de TF1, dans la vidéo visible en tête de cet article.  

Aussitôt, Vladimir contacte l'armée ukrainienne. Laquelle répond que l'emplacement est trop proche de sa maison et que pilonner l'emplacement des Russes présente un risque. Mais qu'importe, pour Vladimir. "Ce n'est pas grave. Brûlez tout, s'il le faut !", lance le résistant. Résultat : les Russes sont touchés de plein fouet et quatre véhicules sont détruits. Les survivants Russes évacuent la position. Par chance, la maison de Vladimir a été épargnée. 

Vladimir et son fils ont pris un risque de taille en aidant l'armée ukrainienne. Comme lui, plusieurs civils ukrainiens font le choix de résister et d'aider les services de renseignement de Kiev. Un parti pris qui leur fait, à tous, risquer le courroux des Russes. Partout, l'armée russe menace la population ukrainienne, qu'elle soupçonne de collaborer avec l'ennemi. 

Ils nous ont mis à genoux et nous on dit : 'Parlez ou nous allons tous vous fusiller'
Une civile ukrainienne

Non loin de l'habitation de Vladimir, dans le même village, une Ukrainienne, témoigne dans le même reportage de TF1 : "Ils ont installé une mitrailleuse. Ils nous ont mis à genoux et nous on dit : 'Parlez ou nous allons tous vous fusiller, même les petits, tout le monde. Il ne restera plus personne pour vous enterrer !'". 

Cette fois-ci, les Russes n'ont pas tiré, mais ont bombardé le hameau. Le lendemain, plusieurs habitants ont toutefois été tués. Or, selon les survivants ukrainiens, personne n'avait renseigné l'armée de Kiev. 

Dans ce village, les habitants luttent vaille que vaille. Vladimir et son fils sont néanmoins conscients que les Russes fusillent les habitants qui aident l'armée ukrainienne. Un péril que Vladimir assume. Lorsque nous l'interrogeons sur les motivations qui le poussent à s'engager. L'intéressé répond : "Parce que je suis Ukrainien. Ça veut tout dire..."


Crezia NDONGO EDJONGOLO | Reportage Florian Litzler, Jerome Marcantetti, Guillaume Vuitton

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