Devant le conseil de sécurité de l'ONU à New York, Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi les crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine.Il a réclamé que Moscou soit "tenu responsable" pour ces massacres, les pires depuis la Seconde guerre mondiale selon lui.
Une prise de parole choc. Volodymyr Zelensky s'est élevé contre les agissements de la Russie en Ukraine, mardi devant le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies. "Hier, je me suis déplacé à Boutcha pour voir de mes propres yeux les conséquences des crimes de guerre russes. Ils ont tué tout un chacun, des adultes et des enfants", lance le président ukrainien.
"Les civils ont été tués à bout portant, torturés, violés, leurs bras ont été découpés [...] tout simplement parce qu'ils n'ont pas donné la bonne réponse aux questionnements des Russes", s'insurge-t-il. "Sur le territoire ukrainien, nous voyons les crimes de guerre les plus atroces depuis la Seconde Guerre mondiale", martèle le chef d'État qui a fait diffuser une vidéo présentant des images très crues de personnes tuées par les forces du Kremlin. Les forces russes ont envoyé des "centaines de milliers" d'Ukrainiens en Russie, ajoute-t-il.
Vers un nouveau tribunal de Nuremberg ?
Pour mettre fin à ces exactions, Volodymyr Zelensky a appelé à en "punir" les auteurs. "Les Russes continueront de dire que toutes les preuves et vidéos sont falsifiées. Mais nous sommes au XXIe siècle, nous avons des preuves indéniables. Nous allons continuer à coopérer avec les organisations internationales, et notamment le tribunal pénal international pour faire éclater la vérité", met en avant l'ancien comédien. "Il faut traduire en justice" les coupables "devant un tribunal comme celui de Nuremberg", réclame-t-il. Et au président de se montrer encore plus offensif : la Russie doit être "tenue responsable" pour "crimes de guerre" et exclue du conseil de sécurité de l'ONU, souligne-t-il.
Faire en sorte que le droit de veto ne signifie pas le droit de mourir
Volodymyr Zelensky
Au-delà de la mise au banc de Moscou, Kiev appelle à un électrochoc au sein des Nations Unies. L'organisation doit agir "immédiatement", exhorte-t-il. "Nous avons besoin de la paix, le monde entier a besoin de la paix", insiste le président ukrainien. "Où se trouve cette sécurité qui devait être assurée par le conseil de sécurité de l'ONU. Où se trouve la paix pour laquelle l'ONU a été fondée ?", s'insurge encore le chef d'État qui souhaite refondre le système de l'instance basée à New York. Il faut faire en sorte que "le droit de veto ne signifie pas le droit de mourir", assène l'élu ukrainien.
Quelques minutes plus tard, le diplomate russe à l'ONU, Vassily Nabenzia, a fustigé des "accusations injustifiées" contre son pays. "Nous avons entendu beaucoup de mensonges sur les militaires russes, nous avons de nombreuses preuves", affirme-t-il. "À Boutcha, vous n'avez vu que ce que l'on vous a montré, la version ukrainienne promue par les médias occidentaux. Il y a des preuves démontrant qu'il n'y a pas eu de cadavres", s'exclame-t-il.
Ne manquant pas d'évoquer à nouveau les "nazis aux commandes" en Ukraine, il a rejeté la thèse d'une invasion pour "conquérir des territoires". "620.000 personnes ont été évacuées et sauvées depuis le début de l'opération. Ce ne sont pas des déportations mais des choix libres comme le prouvent les documents", réfute-t-il encore.
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