Ukraine : plus de 500 jours de guerre

Macron change de ton, Auchan accusé de soutenir Moscou... le point sur la situation en Ukraine

par Y.R. avec AFP
Publié le 18 février 2023 à 9h02, mis à jour le 22 février 2023 à 17h56
JT Perso
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Source : TF1 Info

Longtemps partisan du dialogue avec Poutine, Emmanuel Macron s'est livré, vendredi 17 février, à une attaque en règle contre la Russie.
L'enseigne Auchan est de nouveau ciblée par l'Ukraine, Kiev l'accusant d'être "une arme à part entière de l'agression russe".
Les faits marquants de ces dernières 24 heures.

"La Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre", lance Emmanuel Macron. Vivement critiqué pour avoir continué à dialoguer avec Vladimir Poutine après le début de l'offensive russe en Ukraine, le 24 février 2022, et d'avoir appelé à ne "pas humilier la Russie" dans un accord de paix futur, le président français Emmanuel Macron a changé de ton, vendredi 17 février. En marge de la conférence sur la sécurité à Munich, en Allemagne, il s'est livré à un réquisitoire anti-Moscou, martelant que son "agression" devait "échouer". Selon lui, le Kremlin porte "l'entière responsabilité des effets calamiteux" de la guerre.

Emmanuel Macron "prêt à un conflit prolongé". "Nous sommes prêts à un conflit prolongé", a indiqué depuis Munich le locataire de l'Élysée, lors de son intervention devant plus de 150 représentants gouvernementaux réunis pour cette grand-messe consacrée aux questions de sécurité internationale. "En disant cela, je ne le souhaite pas. Mais surtout, si nous ne le souhaitons pas, nous devons collectivement être crédibles dans notre capacité à durer dans cet effort."

Paris et Berlin appellent à un soutien intensifié à Kiev "jusqu'à la victoire". "La Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre et l'agression russe doit échouer, parce qu'on ne peut pas accepter la banalisation du recours illégal à la force, parce que sinon c'est toute la sécurité européenne et plus généralement la stabilité mondiale qui serait mise en cause", a assené le président français Emmanuel Macron. "Aujourd'hui, très clairement, l'heure n'est pas au dialogue." Dans ce contexte, Paris et Berlin se sont prononcés en faveur d'une intensification du soutien militaire ardemment réclamé par l'Ukraine. Après avoir été lui-même réticent, le chancelier allemand Olaf Scholz a ainsi pressé ses alliés de livrer des chars à Kiev.

La prise de parole sur l'Ukraine d'Emmanuel Macron à MunichSource : TF1 Info

"Pas d'alternative à la victoire", assure Volodymyr Zelensky. En marge de cette Conférence sur la sécurité, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé les alliés à "accélérer" le soutien à son pays. "Nous avons besoin de vitesse. Vitesse pour conclure nos accords, vitesse des livraisons pour renforcer notre combat, vitesse des décisions pour limiter le potentiel russe. Il n'y a pas d'alternative à la vitesse, car c'est d'elle que dépend la vie", a-t-il fait valoir. "Il n'y a pas d'alternative à la victoire de l'Ukraine. Pas d'alternative à l'Ukraine dans l'Union européenne. Pas d'alternative à l'Ukraine dans l'Otan."

Wagner revendique une avancée sur le front de Bakhmout. Le chef du groupe paramilitaire russe, Evgueni Prigojine, a affirmé que ses troupes avaient pris Paraskoviïvka, une localité ukrainienne qui touche au nord la ville de Bakhmout, théâtre de la plus longue bataille qui sévit dans le Donbass depuis un an. "Malgré le blocus des munitions, malgré de lourdes pertes et des batailles sanglantes, les gars ont pris entièrement la localité de Paraskoviïvka", a déclaré le patron de la milice, qui ne voit pas Bakhmout être capturée avant "mars ou avril". L'AFP n'a pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante. 

Première étape vers le tribunal spécial de l'Ukraine. Le "centre international de coordination pour la poursuite du crime d'agression" commis par la Russie en Ukraine, basé à La Haye, sera "opérationnel" en juillet, a fait savoir le commissaire européen à la Justice Didier Reynders. Il est destiné à "rassembler et conserver les preuves du crime d'agression et permettre des discussions entre procureurs (...) non seulement sur les enquêtes, mais sur les poursuites possibles", a expliqué le commissaire belge, au côté du procureur général d'Ukraine, Andriï Kostine. Cette sorte de parquet est une première étape avant la mise en place d'un tribunal spécial pour juger les plus hauts responsables russes, une demande de Kiev.

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Auchan étrillé pour son activité en Russie

Auchan "une arme à part entière" de Moscou ? Auchan, qui a fait le choix de poursuivre son activité en Russie malgré l'offensive en Ukraine, "semble contribuer à l'effort de guerre russe", écrit Le Monde vendredi. Selon des documents obtenus avec le site d'investigation The Insider et l'ONG Bellingcat, une collecte de produits destinés à l'armée de Vladimir Poutine, d'une valeur totale de 2 millions de roubles (environ 25.000 euros), a été organisée au sein de la filiale locale du distributeur français. L'enquête cite une source anonyme ayant déclaré que ce chargement aurait été offert gratuitement par Auchan. Suite à ces révélations, Kiev a accusé le distributeur français d'être "une arme à part entière de l'agression russe", selon un tweet du chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba, qui a déclaré vouloir "en discuter" avec son homologue française Catherine Colonna. 

Auchan "dément catégoriquement" les accusations. Auchan Retail, qui chapeaute l'activité de distribution de l'enseigne française, a "catégoriquement" démenti, dans un communiqué, les accusations d'avoir "contribué à l'effort de guerre russe" en Ukraine, en réaction à l'enquête du Monde. Ces allégations "ne sont nullement corroborées par la réalité de (nos) recherches internes qui confirment, elles, le strict respect des réglementations en vigueur", s'est offusquée la branche distribution.

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Moscou va solliciter l'aide financière de ses entreprises. Le Kremlin discute actuellement avec le patronat russe pour mettre en place dans les prochaines semaines une "contribution volontaire unique" des entreprises au budget fédéral, soumis à une forte hausse des dépenses en lien avec la guerre en Ukraine. "Nous nous attendons à ce que (cette contribution) soit d'environ 300 milliards de roubles", soit 3,8 milliards d'euros au taux de change actuel, a indiqué le ministre russe des Finances, Anton Silouanov, dans un entretien à la chaîne de télévision Rossiya-24. Selon la presse locale, seules les entreprises bénéficiaires en 2022 seraient concernées par ce mécanisme qui aidera à "financer des programmes gouvernementaux".

Vladimir Poutine se fait l'avocat de Gazprom. Le président russe Vladimir Poutine a fustigé les "tentatives directes" de l'Occident qui visent, selon lui, à "entraver le développement" de son fleuron énergétique national, Gazprom, visé par les sanctions internationales mises en place depuis un an. "Malgré une concurrence déloyale - pour le dire franchement - et des tentatives directes de l'extérieur pour entraver et freiner son développement, Gazprom avance et lance de nouveaux projets", a affirmé le chef du Kremlin lors d'un discours en visioconférence à l'occasion des 30 ans du géant gazier russe.

Kiev retrouve le courant. L'Ukraine a annoncé avoir retrouvé une capacité de production d'électricité suffisante pour pallier les pénuries, après des mois de restrictions dues aux vagues de frappes russes sur les infrastructures énergétiques. "Depuis près d'une semaine, il n'y a pas eu de coupures de courant à travers l'Ukraine", s'est félicité sur Telegram le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, relevant toutefois que la "réparation des équipements endommagés prendra de nombreux mois". Il a averti que certaines régions pourraient encore connaître des coupures de courant du fait de ces réparations.


Y.R. avec AFP

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