Effective depuis le samedi 1er avril, la présidence de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU a provoqué l'ire du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.Ce dernier s'est, par ailleurs, entretenu pendant une heure avec son homologue français, Emmanuel Macron.Les faits marquants de ces dernières 24 heures.
La présidence russe de l'ONU, "une faillite" pour Volodymyr Zelensky. En ce samedi 1er avril, et pour une durée d'un mois, la Russie a pris la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies. "Il est difficile d'imaginer quelque chose qui prouve (davantage) la faillite complète de telles institutions", a lancé le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans son message du soir. "Il n'y a aucune forme de terreur que la Russie n'ait déjà exercée", a-t-il poursuivi, appelant à une "réforme des institutions mondiales, y compris du Conseil de sécurité de l'ONU". Cette "réforme consiste à empêcher un État terroriste (...) de détruire le monde. Les terroristes doivent perdre, doivent être tenus pour responsables de la terreur et ne présider nulle part", a-t-il martelé.
Un mauvais "poisson d'avril" pour les Occidentaux. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, avait auparavant qualifié de "gifle" donnée à "la communauté internationale" la présidence russe du Conseil de sécurité de l'ONU. Alors que les Occidentaux parlaient d'un mauvais "poisson d'avril", le chef de la diplomatie ukrainienne avait appelé "les membres actuels" de l'organe exécutif des Nations unies "à contrecarrer toute tentative russe d'abuser de sa présidence".
Nouvel appel téléphonique Macron-Zelensky. Au cours d'un entretien d'une heure, Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky "ont discuté de la coopération en matière de défense entre l'Ukraine et la France". Le locataire de l'Élysée "a réitéré son soutien à l'Ukraine pour mettre un terme à l'agression russe", a indiqué la présidence française dans un communiqué. Pour sa part, le chef d'État ukrainien a précisé sur la messagerie Telegram que lui et son homologue s'étaient penchés "sur les prochaines étapes pour mettre en œuvre la Formule de Paix", un plan de paix en 10 points. "Je remercie la France pour son soutien constant", a-t-il ajouté dans la soirée lors de son adresse quotidienne à ses concitoyens.
Huit Français morts depuis plus d'un an
Un nouveau volontaire français tué sur le front. "Un certain 'T.' est mort il y a une semaine", a révélé le quotidien Le Monde, une information confirmée par le ministère français des Affaires étrangères. "Nous avons appris la triste nouvelle de ce décès. Nous présentons nos condoléances à la famille, avec laquelle les services concernés du ministère (...) sont en contact", a-t-il indiqué à l'AFP. La semaine dernière, le Quai d'Orsay avait déjà confirmé la mort dans la région de Bakhmout, l'épicentre des combats dans l'est de l'Ukraine, de Kevin D., un ancien humanitaire, parti il y a plus d'un an combattre aux côtés des Ukrainiens. Depuis le début de l'invasion russe, le 24 février 2022, huit Français sont morts sur place.
Le lourd tribut des sportifs ukrainiens depuis le début du conflit. Le chiffre fait froid dans le dos. Au moins 262 athlètes ukrainiens sont morts depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, a fait savoir le ministre ukrainien de la Jeunesse et des Sports, Vadym Gutzeit, lors de sa rencontre avec le président de la Fédération internationale de gymnastique, Morinari Watanabe. 363 installations sportives ont été détruites en Ukraine depuis le 24 février 2022. "Il est très important pour nous qu'il n'y ait pas d’athlètes russes aux compétitions sportives et aux Jeux olympiques, car ils soutiennent tous cette guerre et participent à des événements organisés pour soutenir cette guerre", a déclaré l'ancien escrimeur, alors que le Comité olympique international (CIO) a ouvert la porte à leur réintégration "à titre individuel" dans les compétitions sportives internationales.
Moscou condamne "le zèle antirusse" des députés français. La Russie a fustigé le vote de l'Assemblée nationale française, reconnaissant comme un génocide l'Holodomor, une grande famine provoquée volontairement au début des années 1930 en Ukraine par les autorités soviétiques. Une "extermination par la faim" à l'origine d'au moins quatre millions de morts. "Le zèle antirusse des députés français paraît d'autant plus répugnant que la France elle-même n'a pas encore fermé la page de ses crimes de la période coloniale", a asséné dans un communiqué la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. "Une fois de plus, nous sommes confrontés à la duplicité et à la russophobie de nos adversaires européens".
Un dignitaire religieux assigné à résidence. Le métropolite Pavlo, à la tête d'un célèbre monastère de Kiev dont les moines, accusés d'être liés à Moscou, sont visés par un avis d'expulsion, a été assigné à résidence pour 60 jours par la justice ukrainienne. "Le juge d'instruction a décidé d'appliquer une mesure préventive sous la forme d'une assignation à résidence 24 heures sur 24 au suspect", a annoncé le tribunal de Kiev, chargé de cette affaire. Et cela "sur une période de 60 jours dans le cadre de l'enquête préliminaire, jusqu'au 30 mai 2023", a-t-il ajouté. Il devra en conséquence "porter un dispositif de surveillance électronique" et "s'abstenir de communiquer avec des témoins dans le cadre de la procédure pénale".
Paris va équiper Kiev d'une technologie de pointe. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé que la France allait livrer prochainement à l'Ukraine un système de défense sol-air. "Cela permettra de créer une énorme bulle de protection autour d’une agglomération comme Kiev. Cela peut sauver des milliers de vies", a-t-il avancé dans Le Parisien, sans apporter davantage de précisions, sachant que, selon lui, "les Russes surveillent particulièrement la livraison de ce dispositif".
Kiev se fournit en blindés Rosomak. L'Ukraine a commandé en Pologne 100 véhicules blindés multirôle Rosomak à huit roues motrices, fabriqués sous licence finlandaise et financés par l'UE et par les États-Unis, a annoncé le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki. "J'apporte la commande obtenue hier (vendredi) de la part du Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, pour 100 Rosomak qui seront fabriqués ici", a-t-il déclaré sur le site de production de ces véhicules à Siemianowice Slaskie, dans le sud de la Pologne. La commande sera financée avec des fonds européens octroyés à la Pologne et des fonds américains obtenus par l'Ukraine, a fait savoir le chef du gouvernement polonais, sans préciser le montant du contrat.
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