Au moins deux personnes sont mortes, mercredi, dans une frappe russe sur un immeuble de Kramatorsk.Un bombardement qui intervient alors que les autorités ukrainiennes craignent une nouvelle offensive de Moscou.Le point sur la situation.
Les affrontements se poursuivent dans l'est de l'Ukraine, à l'approche du premier anniversaire de l'invasion russe. Une frappe sur un immeuble de Kramatorsk a fait au moins deux morts mercredi au moment où Kiev dit s'attendre à une vaste offensive de Moscou. Face à cette menace, l'Ukraine est engagée dans une course contre-la-montre pour obtenir des armements plus puissants. Retour sur les informations de ces dernières 24 heures liées au conflit.
"Ils vont tenter quelque chose aux alentours du 24 février"
Au moins deux morts dans une frappe sur Kramatorsk. Les sauveteurs s'activaient toujours, jeudi 2 février à l'aube, pour tenter de retrouver des survivants après une frappe russe sur Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine. Le bombardement s'est déroulé mercredi vers 20h15 heure française et a visé huit immeubles du centre-ville, dont l'un s'est complètement effondré. Selon le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, l'attaque a fait deux morts et 21 blessés, dont huit ont été hospitalisés et deux sont dans un état critique. Il a revu à la baisse un bilan initial qui faisait état de trois morts. Deux personnes étaient encore coincées jeudi à l'aube dans les ruines de l'immeuble, a-t-il précisé.
La Russie se prépare "très sérieusement à l'offensive". Les autorités ukrainiennes ont de nouveau alerté, mercredi, sur la possibilité d'une nouvelle offensive d'ampleur de Moscou dans les jours qui viennent. "Nous ne sous-estimons pas notre ennemi. Nous voyons qu'il se prépare très sérieusement à l'offensive", a affirmé le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov, invité sur BFMTV. "Nous pensons qu'étant donné qu'ils vivent dans la symbolique, ils vont essayer de tenter quelque chose aux alentours du 24 février", jour marquant le début de l'invasion russe en Ukraine, a-t-il poursuivi. Selon lui, "ils peuvent tenter une offensive à deux axes", dans le Donbass et le sud.
Course contre-la-montre. Face à l'éventualité d'une nouvelle offensive d'ampleur, l'Ukraine s'est engagée dans une course contre-la-montre pour obtenir des armements plus puissants de ses alliés. Kiev réclame en particulier des missiles de haute précision d'une portée de plus de 100 km pour détruire les lignes d'approvisionnement russes afin de surmonter son déficit en nombre d'hommes et en armement. Jusqu'ici, les Occidentaux ont refusé de livrer ces systèmes et des avions de combat, de crainte d'une escalade avec la Russie. Le président américain Joe Biden a toutefois indiqué qu'il allait en discuter avec son homologue ukrainien.
Lutte anti-corruption
Des drones pour un dollar. Face aux appels lancés par les autorités ukrainiennes, une société de défense américaine a annoncé mercredi qu'elle souhaitait fournir deux drones de combat sophistiqués à Kiev pour seulement un dollar symbolique, sous réserve d'approbation du gouvernement américain. De son côté, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki s'est déclaré disposé à envoyer des avions de combat de type F-16 en cas de consensus sur le sujet au sein de l'Otan.
Opération anticorruption visant administrations, fonctionnaires et personnalités. Alors que l'Ukraine doit accueillir vendredi un sommet avec l'Union européenne, les autorités se sont lancés, mercredi, dans une vaste opération anticorruption visant administrations, fonctionnaires et personnalités. "Justice sera rendue", a affirmé le président Volodymyr Zelensky dans son message quotidien, en faisant état de "dizaines de perquisitions et d'autres actions dans différentes régions et contre différentes personnes dans le cadre de procédures pénales".
Condition d'accession au bloc européen. Ces descentes interviennent une semaine après le limogeage d'une série de hauts responsables dans la foulée d'une affaire de corruption concernant des approvisionnements de l'armée, premier scandale d'ampleur depuis l'invasion russe il y a près d'un an. L'UE a fait de la lutte anticorruption une condition à l'accession de l'Ukraine au bloc européen. Et Kiev, dont l'effort de guerre dépend en large partie du soutien de l'Europe et des États-Unis, est au défi de juguler les manigances financières pour ne pas écœurer les alliés.
La victoire de Stalingrad. Enfin, à noter que la Russie célèbre ce jeudi les 80 ans de la victoire soviétique dans la bataille de Stalingrad, tournant de la Seconde Guerre mondiale et symbole du patriotisme. Cette célébration prend une importance symbolique accrue à l'approche du premier anniversaire du déclenchement de l'invasion de l'Ukraine.
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