Promis par Paris à Kiev début janvier, les chars légers français vont être livrés "dès la fin de la semaine prochaine".Cette annonce a été faite au Parisien, dimanche 19 févier, par le ministre des Armées, qui s'est gardé d'en donner le nombre.Les chars lourds Leclerc et des avions de combat, réclamés par Volodymyr Zelensky, ne sont en revanche pas à l'ordre du jour.
Des chars français vont bientôt fouler le terrain de guerre. Promis le 4 janvier par Emmanuel Macron à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, les chars de combat légers AMX-10 RC vont être acheminés "dès la fin de la semaine prochaine", confirme, dimanche 19 février, dans les colonnes du Parisien, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. "Les formations sont sur le point de s'achever, ces blindés vont être livrés dès la fin de la semaine prochaine", a-t-il annoncé, sans donner plus de précisions. "J'assume de ne pas dire le nombre, pour ne pas donner une information stratégique à la Russie."
"Nous devons continuer de donner les moyens à l'Ukraine de se défendre", poursuit-il, réaffirmant que, dans cette guerre initiée par le Kremlin, le droit à "la légitime défense" s'applique. "Il n'est donc pas 'escalatoire' de se défendre (...) L'agression en Ukraine doit échouer car la Russie de Vladimir Poutine est source de crimes et de désordre bien au-delà du territoire ukrainien. J’ajouterai que c'est notre intérêt pour notre sécurité collective, en Europe comme d'ailleurs en Afrique."
Augmenter la cadence pour livrer des Caesar
Dans cette logique "d'aider" le régime de Kiev "à se défendre", la France va maintenir l'envoi de canons Caesar, avec "une augmentation des cadences" de production permettant de "remplacer plus vite les Caesar déjà cédés par les armées à l'Ukraine." "Les chaînes de production vont en fabriquer deux fois plus chaque mois, passant de quatre aujourd'hui à huit d'ici l’année prochaine", indique Sébastien Lecornu au cours de cet entretien, mis en ligne la veille par le quotidien francilien. "Et le temps de fabrication va diminuer, passant de 30 mois à 17 aujourd’hui, pour un objectif que j'avais fixé à 12 mois."
Pas de chars Leclerc ni d'avions de combats
En revanche, alors que le Leopard 2 allemand va être déployé d'ici peu sur le front ukrainien, la livraison de chars lourds, les chars Leclerc, n'est pas dans l'air du temps. "Malgré ses performances exceptionnelles, le char Leclerc a eu un succès limité à l'export, c'est une réalité. En céder à l'Ukraine ne créerait donc pas un effet de levier pour être livré en masse", justifie le ministre des Armées.
Une manière pour le gouvernement de remettre à plus tard le sujet. Comme la question des avions de combats réclamés aux alliés occidentaux - Paris et Londres en tête - par Volodymyr Zelensky, qui voit en eux - ainsi que dans les missiles de longue portée - "la clé" pour renverser le cours de la guerre. "Il n'y a pas de tabou et nos critères d'analyse sont bien connus", rappelle Sébastien Lecornu, pour qui "le transfert d'avions pose des questions logistiques et pratiques très complexes". Cependant, le ministre a laissé la porte à la formation de pilotes ukrainiens.
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