VIDÉO - La nouvelle mise en garde du chef de l'AIEA sur LCI après des frappes près de la centrale de Zaporijia

La centrale nucléaire de Zaporijia refait parler d'elle. Située sur la ligne de front, au sud de l'Ukraine, la plus grande centrale d'Europe aurait été de nouveau visée par des bombardements dans la nuit de mercredi à jeudi 26 janvier. Dans un communiqué, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a partagé avoir constaté de nouvelles explosions à proximité du site. Sur LCI, le chef de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, a à nouveau fait part de ses craintes de l'arrivée d'un accident nucléaire.

"La situation continue à être extrêmement fragile, la situation continue à être extrêmement précaire", prévient-il, "le danger persiste". Évoquant les agents de l'AIEA présents sur place qui ont constaté une série d'explosions "assez près de la centrale", sans que la responsabilité d'un camp soit désignée, Rafael Grossi appelle à l'établissement d'un bouclier de protection autour de la centrale.

"On continue le travail visant l'établissement d'une zone de protection", explique-t-il, le jugeant "de plus en plus urgent", tout en reconnaissant un échec jusque-là. "Cela prend du temps parce qu'il y a une guerre et c'est une zone de combats actifs. Dans ce contexte, la région de Zaporijia est une région qui connaît en ce moment une accumulation des forces militaires de part et d'autres", détaille-t-il.

"On ne va pas s'arrêter, on va continuer à insister et on va aboutir", insiste néanmoins Rafael Grossi, "un accident nucléaire n'est pas dans l'intérêt de quiconque". Après avoir rencontré le président ukrainien à Kiev la semaine dernière, le directeur général de l'AIEA a partagé son espoir d'organiser rapidement une visite à Moscou.