Les services secrets ukrainiens ont identifié le soldat qui a été exécuté par des soldats russes dans une vidéo devenue virale.En parallèle, les préparatifs de la future contre-attaque de Kiev continuent.TF1Info fait le point sur les événements marquants de ces dernières 24 heures.
Soldat fusillé. Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont confirmé dimanche l'identité du soldat que l'on voit en train de se faire fusiller dans une vidéo devenue virale. "Les enquêteurs du (SBU) ont établi que le soldat ukrainien qui a été abattu (...) était un tireur d'élite du 163e bataillon de la 119e brigade de défense territoriale de la région de Tchernihiv, Oleksandre Igorovitch Matsievskiï", ont-ils annoncé dans un communiqué. Selon le département régional de la section "Nord" des forces armées ukrainiennes, l'intéressé, "né le 10 mai 1980 en Moldavie", avait été fait prisonnier par les Russes pendant qu'il se trouvait avec quatre autres soldats ukrainiens dans la région orientale de Donetsk.
Pour rappel, sur une vidéo d'une douzaine de secondes, abondamment relayée début mars, un homme en uniforme militaire mais désarmé fume une cigarette avant de soudainement s'écrier : "Gloire à l'Ukraine !". Dans la foulée, il se fait exécuter sommairement. Kiev travaille actuellement à l'identification des militaires russes qui "ont commis ce crime sanglant".
Complot en Moldavie. À quelques heures d'une manifestation anti-gouvernementale, la police moldave a indiqué dimanche l'arrestation des membres d'un réseau qu'elle soupçonne d'être "orchestré par la Russie" dans le but de déstabiliser ce petit pays frontalier. Après des perquisitions, 25 hommes ont été interrogés et sept d'entre eux ont été placés en détention, ont précisé les autorités.
Un agent a pu infiltrer le groupe dirigé par un russo-moldave, a déclaré en conférence de presse le chef de la police Viorel Cernauteanu, évoquant "dix heures" d'enregistrements vidéo et audio à charge. "Des personnes sont venues de Russie avec un rôle bien précis de formation", a ajouté le responsable.
"Gagner du temps" à Bakhmout
Contre-offensive dans les cartons. L'Ukraine continue, malgré une situation difficile sur le terrain, de défendre la ville de Bakhmout, dans l'est du pays. L'objectif de la manœuvre est principalement de "gagner du temps" pour "accumuler des réserves et lancer une contre-offensive", a expliqué dimanche le commandant des forces terrestres ukrainiennes Oleksandre Syrsky. "Les vrais héros sont les défenseurs qui tiennent le front de l'est sur leurs épaules", salue-t-il.
"Frénésie guerrière". Le président de la confédération suisse, Alain Berset, a dénoncé dimanche une "frénésie guerrière", dans une interview à la NZZ am Sontag. "Je ressens cette frénésie guerrière dans certains milieux. Et je suis très inquiet à ce sujet car ce sentiment repose sur une vision à court terme", plaide le chef d'État, attaché à la neutralité de son pays. "Les armes suisses ne doivent pas être utilisées dans des guerres", martèle-t-il. "Je comprends et je respecte le fait que d'autres pays aient une autre position, dit le président de la Confédération. Mais la position suisse doit également être respectée", appelle-t-il. "Dire simplement que la Suisse doit tout changer sans tenir compte de la base légale, ce n'est pas possible", conclut-il.
La France toujours sur le podium des exportateurs d'armes
Importations d'armes en Europe. Selon un rapport de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), publié ce lundi, les importations d'armement en Europe ont quasiment doublé en 2022. Une croissance largement portée par les livraisons massives vers l'Ukraine, devenue troisième destination mondiale. Avec une envolée de 93% sur un an, les importations ont aussi augmenté du fait de l'accélération des dépenses militaires de plusieurs États européens comme la Pologne et la Norvège. "L'invasion a vraiment provoqué une envolée significative de la demande d'armes en Europe, qui n'a pas encore montré sa pleine puissance et va selon toute vraisemblance mener à de nouvelles hausses d'importations par des États européens", note Pieter Wezeman, coauteur du rapport annuel depuis plus de trois décennies. À noter que l'Ukraine, à elle seule, cumule 31% des importations d'armement en Europe et 8% des échanges mondiaux.
Par ailleurs, le top 5 mondial des exportateurs d'armes est toujours constitué des États-Unis (40%), de la Russie (16%), de la France (11%), de la Chine (5%) et de l'Allemagne (4%), rapporte le Sipri.
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