Livraison de chars lourds à l'Ukraine : Fabien Roussel veut "un débat en France au Parlement"

par M.L
Publié le 26 janvier 2023 à 11h02
Livraison de chars lourds à l'Ukraine : Fabien Roussel veut "un débat en France au Parlement"

Washington et Berlin ont annoncé mercredi la livraison de chars lourds à l'Ukraine.
Invité sur LCI, le patron du PCF Fabien Roussel a appelé à discuter la possibilité d'une livraison française à l'Assemblée Nationale.
Le député du Nord a estimé qu'au vu des enjeux, Emmanuel Macron ne peut pas s'emparer seul de cette décision.

Après l'envoi de chars lourds par les États-Unis et l'Allemagne, la France sera-t-elle la prochaine à sauter le pas en livrant ses chars Leclerc ? Pour le député communiste Fabien Roussel, il faut "un débat en France au Parlement et que nous soyons saisis" sur le sujet, une "question particulièrement préoccupante". "Cette décision ne peut pas être prise seulement par le président de la République, parce qu'elle est lourde de conséquences", a défendu le secrétaire national du PCF, invité de l'Interview Politique sur LCI. 

"Je souhaite interroger le président de la République, (...) je souhaite avoir ce débat" pour pouvoir "prendre position" sur le sujet, a ajouté l'élu du Nord. Il souhaite poser "des questions précises" à Emmanuel Macron sur les conséquences d'une éventuelle livraison française : "s'il y aura des conditions à l'utilisation de telles armes lourdes, est-ce qu'elles seront utilisées par les Ukrainiens pour aller jusque sur le territoire russe", "est-ce que nous assumerions le risque de rentrer en conflit avec la Russie", a-t-il notamment avancé. "Je pense que cette question mérite d'être posée avec tous les Français, que nous puissions en débattre. Ce n'est pas une petite question", a estimé le député.

L'élu du Nord a par ailleurs laissé entendre ses réserves face à ces livraisons : "nous avons un devoir de solidarité avec l'Ukraine", mais "nous avons toujours dit que nous ne voulions pas être cobelligérants", a-t-il rappelé. "Là, tout le monde l'admet, il y a un cap franchi", par la livraison "d'armes offensives", a-t-il affirmé, jugeant qu'il s'agit là d'un "choix grave de conséquences, en franchissant une étape que nous nous sommes interdites jusqu'à maintenant". "Nous ne voulons pas rentrer dans une troisième guerre mondiale, participer ou créer les conditions d'un conflit qui se généralise en Europe", a-t-il tancé.


M.L

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