Une maternité et un hôpital pédiatrique ont été ciblés par l'armée russe à Marioupol.Un désaccord diplomatique intervient entre les États-Unis et la Pologne au sujet d'un transfert d'avions.Les faits marquants des dernières 24 heures, au terme du quatorzième jour de l'invasion russe en Ukraine.
Au quatorzième jour de leur invasion de l'Ukraine, l'armée russe continue à bombarder la ville de Marioupol dans le but de mettre la main sur le port stratégique. La mise en place de couloirs humanitaires permet d'évacuer des habitants, notamment à proximité de Kiev. La capitale reste sous le contrôle ukrainien, mais les chars russes ne sont plus qu'à une quinzaine de kilomètres.
L'armée russe se rapproche de Kiev
Marioupol. La ville située au sud-est de l'Ukraine continue à être la cible de bombardements russes. Mercredi, c'est une maternité et un hôpital pédiatrique qui ont été touchés par des tirs. Le bilan fait état de 17 blessés, dont essentiellement du personnel hospitalier. Aux yeux du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, cet acte représente un "crime de guerre". Par ailleurs, les autorités locales ont annoncé un total de 1.207 morts parmi les civils de la ville sur les neufs derniers jours.
Avancée russe. Les lignes de front ont un peu évolué au cours des dernières 24 heures. Les troupes russes se rapprochent de Kiev. Des colonnes de chars ne se trouvent désormais plus qu’à une quinzaine de kilomètres, près de Brovary. À une trentaine de kilomètres de cette ville, précisément près de Rusaniv, des combats ont également eu lieu.
Les avions polonais au cœur d'un imbroglio diplomatique
Mig-29 polonais. Mardi, Varsovie a affirmé être prêt à déplacer "sans délai et gratuitement" tous ses avions Mig-29 en Allemagne, afin de les mettre à disposition des États-Unis et indirectement à Kiev. Une proposition jugée "peu viable" par Washington. Mercredi, la Pologne a demandé qu'une décision soit prise "de façon unanime" sur le sujet par l'Otan. "Aujourd'hui cette décision est aux mains de l'Otan (...) Nous ne fournissons que des armes défensives", a indiqué le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki depuis l'Autriche. En échange, la Pologne demandait également aux États-Unis "de lui fournir des avions d'occasion ayant les mêmes capacités opérationnelles". Washington a fini par rejeter l'offre polonaise, estimant qu'elle pourrait être la source de "sérieuses préoccupations" pour l'Otan.
Sanctions. Les membres de l'Union européenne ont élargi leurs sanctions contre Moscou et Minsk à la suite de l'invasion de l'Ukraine, notamment en visant les cryptomonnaies, en sanctionnant la finance biélorusse et en ajoutant 160 oligarques et parlementaires russes à leur liste noire.
Négociations. La Turquie accueillera ce jeudi une première réunion diplomatique entre les ministres des Affaires étrangères russe et ukrainien. Serguei Lavrov est arrivé sur place mercredi soir, où il retrouvera son homologue ukrainien Dmytro Kuleba. Pour leur première rencontre depuis le début de l'invasion le 24 février, ils seront reçus par le ministre turc Mevlut Cavusoglu à Antalya. Mercredi, Dmytro Kuleba a assuré dans une vidéo qu'il ferait tout pour que les "pourparlers (soient) les plus efficaces possible" tout en confiant avoir des "attentes limitées".
L'évacuation de civils et l'accueil de réfugiés se poursuivent
Couloirs humanitaires. La Russie et l'Ukraine se sont accordés pour un cessez-le feu de douze heures autour d'une série de couloirs humanitaires pour mettre l'évacuation de civils d'Enerhodar vers Zaporojie (sud), d'Izioum à Lozova (est) et de Soumy
(nord-est) à Poltava (est). 3.000 personnes ont également pu être extraites d'Irpin et de Vorzel, au nord-est de Kiev, d'après la police. Alors que l'armée russe se rapproche de Kiev, des habitants de villes à l'ouest de la capitale continuent à chercher refuge ailleurs. Selon le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky, au moins 35.000 civils ont été évacués mercredi de plusieurs villes ukrainiennes assiégées.
Soutiens financiers. La Banque européenne de reconstruction et développement a annoncé deux milliards d'euros pour apporter un "soutien ciblé sur les réfugiés, les entreprises et la sécurité énergétique". Le FMI a également approuvé mercredi une aide d'urgence d'un montant de 1,4 milliard de dollars en faveur de l'Ukraine dans le but de "répondre aux besoins urgents de la balance des paiements résultant des effets de la guerre".
Réfugiés. Plus de 140.000 personnes ont quitté l'Ukraine ces dernières 24 h, selon les calculs de l'ONU, qui portent le total estimé à 2.155.000 réfugiés depuis le début de l'invasion le 24 février dernier. En France, une cellule interministérielle de crise sur l'accueil des personnes fuyant le conflit en Ukraine va être ouverte. Son objectif sera à la fois de "coordonner" et mieux "anticiper" les flux de réfugiés poussés à l'exil par l'invasion russe, a annoncé mercredi le gouvernement.
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