Guerre en Ukraine : le conflit s'enlise

Des MiG-29 pour Kiev, l'interception du drone américain filmée... le point sur la situation en Ukraine

par A. Lo. avec AFP
Publié le 17 mars 2023 à 8h40
JT Perso

Source : TF1 Info

La Pologne a annoncé qu'elle s'apprêtait à livrer un premier lot de quatre chasseurs-bombardiers MiG-29 à l'Ukraine.
De son côté, les États-Unis ont diffusé les images de l'interception de son drone par la Russie.
Le point sur la situation en Ukraine, en ce 387e jour de guerre.

Après les chars, la Pologne a annoncé qu'elle livrerait un premier lot de quatre chasseurs-bombardiers Mig-29 à l'Ukraine, une première parmi les pays de l'Otan. Kiev a demandé à plusieurs reprises à ses alliés occidentaux de lui envoyer des avions de chasse, en espérant obtenir des F-16 américains. Cette promesse de Varsovie met donc un peu plus la pression sur les Occidentaux.

Une livraison très attendue

Quatre avions opérationnels. Le président polonais a déclaré que la Pologne était sur le point de livrer un premier lot de quatre avions de chasse MiG-29 à l'Ukraine, répondant aux demandes de Kiev. "Dans les jours à venir, nous allons d'abord transférer (...) quatre avions entièrement opérationnels à l'Ukraine", a ainsi déclaré Andrzej Duda. Mais Kiev a de nouveau insisté pour obtenir aussi des F-16 américains. Le porte-parole de l'armée de l'air ukrainienne, Yuriy Ignat, a ainsi déclaré : "Les MiG ne résoudront pas les problèmes, nous avons besoin de F-16. Mais les MiG contribueront à renforcer nos capacités".

Refus des États-Unis. Peu après la décision de la Pologne, John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche, a néanmoins rappelé que l'annonce de la Pologne "ne change rien" au refus américain d'en faire autant. "Cela ne change rien à notre analyse. (...) Ce n'est pas sur la table", a-t-il dit à des journalistes, rappelant que le président Joe Biden s'était opposé publiquement à la livraison d'avions de combat à l'Ukraine.

Une interception filmée et rendue publique

Les images du drone. L'armée américaine a diffusé jeudi des images de l'interception au-dessus de la mer Noire de son drone par l'armée russe, alors que la Russie continue de démentir tout contact qui aurait mené au crash. Sur la séquence vidéo, déclassifiée et diffusée sur le site du commandement des forces armées américaines en Europe, les images montrent un Sukhoï-27 russe passant à deux reprises juste au-dessus du drone, après l'avoir approché par l'arrière. 

Deux approches. Sur le premier passage, aucun choc n'est visible entre les deux appareils, ni rien qui ne semble justifier la chute du drone. Lors d'un second passage, sans qu'il soit établi s'il s'agit du même chasseur ou d'un second, la manœuvre est semblable, mais l'appareil passe encore plus près du drone. La transmission des images est alors interrompue pendant 60 secondes. Lorsqu'elle reprend, "l'hélice peut être vue de nouveau et on peut constater qu'une des pales est endommagée", relève l'US Air Force. 

Tout en reconnaissant que deux chasseurs étaient venus intercepter le drone, la Russie a affirmé ne pas être responsable de sa chute. C'est la première fois depuis le début de l'invasion russe contre l'Ukraine, le 24 février 2022, qu'un pays de l'Otan reconnaît perdre un équipement opéré par lui-même dans cette région hautement inflammable. Moscou a annoncé vouloir repêcher le drone pour prouver selon elle l'implication des États-Unis dans les opérations en Ukraine. 

Une rencontre sino-ukrainienne en préparation ?

Rencontre entre Pékin et Kiev. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, s'est déclaré pour une conversation entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président chinois Xi Jinping, jugeant qu'elle "serait une très bonne chose". Assurant que les États-Unis "encourageaient" depuis longtemps un tel contact, il a déclaré : "Nous pensons qu'il est très important que les Chinois entendent le point de vue des Ukrainiens et pas seulement celui de (Vladimir) Poutine." 

Le président ukrainien avait dit fin février prévoir une rencontre avec le dirigeant chinois, tandis que le Wall Street Journal a affirmé en début de semaine que Xi Jinping prévoyait de parler bientôt à son homologue ukrainien. Une telle rencontre serait leur première conversation depuis que la Russie a envahi l'Ukraine il y a un peu plus d'un an.

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Crimes de guerre. Le groupe de l'ONU chargé d'enquêter sur les crimes menés lors de la guerre en Ukraine a affirmé que le transfert par la Russie d'enfants ukrainiens dans les zones sous son contrôle en Ukraine ainsi que sur son propre territoire constituait un "crime de guerre". Dans un premier rapport, la Commission d'enquête conclut que ces situations "violent le droit international humanitaire et constituent un crime de guerre".

Concernant les accusations de "génocide", le groupe d'enquêteurs ne l'a "pas constaté", a déclaré aux journalistes Erik Mose, un des trois commissaires chargés des investigations, soulignant toutefois "que certains aspects peuvent soulever des questions concernant ce crime". Les enquêtes devraient se poursuivre.


A. Lo. avec AFP

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