Invité de LCI ce mardi, le secrétaire général de l'Otan estime que la Russie "n'envisage pas de préparer la paix" en Ukraine."Le président Poutine se prépare à faire davantage la guerre", déplore Jens Stoltenberg.
La paix en Ukraine ? D'après le chef de l'Otan, le président russe Vladimir Poutine n'a pas du tout cette intention. Invité de LCI ce mardi, le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, estime que la Russie "n'envisage pas de préparer la paix". "Le président Poutine se prépare à faire davantage la guerre", déplore-t-il, près de 13 mois après le début de l'invasion russe (voir vidéo en tête de cet article).
Toutefois, un "plan de paix" est dans toutes les têtes. Ce mardi, Vladimir Poutine a lui-même indiqué que les propositions chinoises pouvaient être "une base d'un règlement pacifique". "Il y a des éléments positifs dans le plan de paix chinois", assure Jens Stoltenberg, citant par exemple "le respect des civils", "la sûreté nucléaire" ou "le fait qu'il faut respecter l'intégrité et la souveraineté territoriale". Mais "si nous voulons demain une solution négociée, dans laquelle l'Ukraine s'impose en tant que nation souveraine et indépendante, il faut aujourd'hui soutenir l'Ukraine militairement", insiste-t-il. "Ce qui est négocié dépend de ce qui a lieu sur le champ de bataille."
"Les alliés de l'Otan ne sont pas en guerre contre la Russie"
Dès lors, "nous devons livrer de nouvelles armes à l'Ukraine", demande Jens Stoltenberg. Lui souhaite aussi l'envoi de "pièces détachées, de munitions, de carburant, et de capacités de maintenance", liste le chef de l'Otan. "Tout cela est nécessaire afin de garantir le maintien en condition opérationnelle des matériels livrés."
Des livraisons qui se multiplient depuis plus d'un an, mais qui ne font pas des pays de l'Otan "des parties au conflit", assure-t-il. "Les alliés de l'Otan ne sont pas en guerre contre la Russie", martèle Jens Stoltenberg. "Ils jouent un rôle clé", car "si le président Poutine l'emporte, cela sera une menace pour nous tous", poursuit-il. "Cela enverra un message aux pays autoritaires : si vous utilisez la force brutale, vous pouvez atteindre vos objectifs. Cela rendra le monde plus dangereux, et cela nous rendra plus vulnérables. C'est donc dans nos intérêts de sécurité de soutenir l'Ukraine."
Et ce, jusqu'à des pourparlers entre l'Ukraine et la Russie. "Nous devons être prêts au long terme, car cette guerre peut durer longtemps", avertit le secrétaire général de l'Otan, qui se projette aussi sur l'après-guerre. "Quel que soit le moment auquel prendra fin cette guerre, nous vivrons dans un environnement de sécurité plus dangereux, car le président Poutine veut une Europe différente, dans laquelle il peut contrôler ses voisins."
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