VIDÉO - Ukraine : un départ de Poutine ne mettrait pas forcément fin à la guerre, selon l'opposant Mikhaïl Khodorkovski

A. Lo.
Publié le 4 octobre 2022 à 22h07

Source : TF1 Info

La contre-offensive ukrainienne et la mobilisation militaire mal vécue par la population russe semblent fragiliser Vladimir Poutine semble fragilisé.
Sur LCI, l'ancien oligarque russe, Mikhaïl Khodorkovski, évoque plusieurs personnalités qui pourraient le remplacer.
Mais cela ne mettrait pas fin à la guerre pour autant.

Qui pour succéder à Vladimir Poutine ? Alors que l'actuel du chef du Kremlin se trouve de plus en plus acculé, à la fois sur le plan international mais aussi en Ukraine, où les forces russes accusent un important recul face à la contre-offensive ukrainienne, sa position s'en trouve également fragilisée au sein de son propre pays et auprès des élites russes. 

Si bien que pour Mikhaïl Khodorkovski, ancien oligarque russe qui connaît bien le fonctionnement du système politique russe, 

un départ d'une manière ou d'une autre du président russe serait possible. Invité de LCI, il expose trois scénarios et les potentiels successeurs qui prendraient dans ce cas le pouvoir à la suite de Vladimir Poutine.

Des successeurs pas forcément opposés à la guerre

Ainsi, selon l'ancien patron de la compagnie pétrolière Ioukos, si Vladimir Poutine meurt subitement, c'est l'actuel Premier ministre Mikhaïl Michoustine, chef du gouvernement, qui prendrait sa place à la tête de la Fédération de Russie. Autre possibilité imaginée par Mikhaïl Khodorkovski : un départ du pouvoir de Vladimir Poutine "sous la pression de l'élite russe". 

"J'ai un peu plus de mal à l'imaginer, mais c'est possible", explique-t-il depuis Londres, où il habite désormais. Dans ce cas, un leader régional pourrait alors remplacer Vladimir Poutine à la tête de l'État. Sergueï Sobianine, actuel maire de Moscou, est évoqué par Mikhaïl Khodorkovski. 

"Troisième option, si Poutine perd la guerre. Dans ce cas-là, il partirait sous la pression de l'opposition nationaliste, et celui qui prendra sa place, ça sera peut-être Rogozine, Zolotov, Kadyrov, ces trois-là ensemble", estime encore Mikhaïl Khodorkovski. Dmitri Rogozine était jusqu'en juillet le directeur de Roscomos, l'agence spatiale russe. Viktor Zolotov est quant à lui directeur de la Garde nationale de Russie et membre du Conseil de sécurité de Russie. Enfin, Ramzan Kadyrov est président de la Tchétchénie, une des multiples régions qui composent la Russie.

Pour autant, pour Mikhaïl Khodorkovski, un changement à la tête de l'Etat russe n'apportera pas forcément la paix. "De toute façon, tous ces gens voudront avoir un ennemi extérieur. Pour avoir une issue positive, la seule possibilité, c'est de donner plus de pouvoirs aux régions", assure l'opposant à Vladimir Poutine, qui milite pour qu'un changement de régime s'opère dans son pays.


A. Lo.

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