L'éditorialiste Vladimir Soloviev a évoqué, à la télévision russe, la possibilité d'une frappe russe sur la France, depuis l'Afrique.Une nouvelle menace à la suite de l'annonce par Paris de la livraison de chars à l'Ukraine.Des annonces pas prises au sérieux, mais qui peuvent avoir un effet sur l'opinion publique.
Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, la menace grandit pour les Occidentaux, à en croire les grandes figures médiatiques russes. Armageddon nucléaire, frappes préventives... Les propagandistes du Kremlin avertissent régulièrement, à la télévision et à la radio, contrôlées par Moscou, des risques encourus par leurs Occidentaux qui viennent en aide à l'Ukraine.
Le dernier avertissement en date remonte à ce jeudi 12 janvier. Une fois de plus, ce sont la France et le Royaume-Uni qui sont visés. Lors d'une célèbre émission russe animée par l'éditorialiste Vladimir Soloviev, fervent soutien de Poutine, celui-ci a évoqué la possibilité que les forces russes passent par l'Afrique pour frapper ces deux pays, comme on peut le voir dans la vidéo en tête de cet article. Quelques jours plus tôt, ce même propagandiste parlait avec ses invités sur son plateau de "frappe préventive" sur l'Hexagone, en réponse à l'annonce d'Emmanuel Macron de livrer des chars légers à l'Ukraine.
"Quelque chose va décoller d'Afrique"
"Quelque chose va décoller d'Afrique, par exemple de la Libye, et va frapper la France" a ainsi déclaré Vladimir Soloviev à la télévision russe, estimant qu'il faudrait "laisser le groupe Wagner frapper". Selon lui, une telle frappe pourrait également provenir d'un "navire non identifié, appartenant à une organisation privée, et à partir duquel des drones frapperont le territoire britannique", a-t-il détaillé.
Côté français, si ces menaces ne semblent pas affoler les autorités, elles peuvent toutefois marquer l'opinion publique, analyse sur LCI le Général Jean-Paul Perruche, ancien directeur général de l'état-major militaire de l'UE. Depuis le début de la guerre, un "narratif de terreur" est mené, "avec d'emblée la menace nucléaire, et après toutes les menaces diversifiées", constate-t-il. Ce discours "cherche à frapper les opinions publiques en France et en Grande-Bretagne, en disant : regardez, ce que font vos gouvernants vont vous mener à votre perte", estime le général. "Mais c'est tellement ridicule, et ce qui est dit est si excessif" qu'il est impossible de prendre cette menace au sérieux. "Ça n'a pas d'intérêt militaire, ça ne tient pas debout", assure-t-il encore.
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TF1 Info