VIDÉO - Le journaliste américain Evan Gershkovich maintenu en détention en Russie

par Y.R. avec AFP
Publié le 18 avril 2023 à 14h01, mis à jour le 18 avril 2023 à 14h36

Source : TF1 Info

Un tribunal de Moscou a rejeté, mardi 18 avril, la demande de libération du journaliste américain Evan Gershkovich.
Le reporter du "Wall Street Journal", inculpé pour espionnage, une accusation qu'il rejette, va rester détention provisoire.
Il avait été arrêté, fin mars, lors d'un reportage dans l'Oural.

Evan Gershkovich ne va pas sortir de sa geôle russe. Un tribunal de Moscou a acté, mardi 18 avril, le maintien en détention du journaliste américain du Wall Street Journal, après des accusations d'espionnage, passibles de 20 ans de prison, que le reporter rejette catégoriquement et desquelles il avait fait appel. À l'issue d'une audience à huis clos, le juge a décidé de "laisser inchangée" la mesure de placement en détention, selon plusieurs médias admis dans la salle à la lecture de la décision. 

"Il est combatif, il fait du sport, il comprend que les gens le soutiennent", a réagi auprès de l'AFP une de ses avocates, Maria Kortchaguina. "Il contestait son placement en détention, il veut prouver qu'il n'est pas coupable, il veut prouver qu'il reste un espace pour la liberté de la presse." Arrêté par le FSB, fin mars, pendant un reportage à Ekaterinbourg, dans l'Oural, interpellé selon le Kremlin en "flagrant délit" d'espionnage, sans avancer de preuves en ce sens, le dossier étant classé secret, le journaliste de 31 ans a fait sa première apparition publique devant la cour.

Je ne perds pas espoir
Evan Gershkovich, journaliste au Wall Street Journal

 Bras croisés et vêtu d'une chemise bleue à carreaux et d'un jean, Evan Gershkovich, souriant et l'air déterminé, a observé ses confrères présents brièvement dans la salle d'audience pour le filmer et le prendre en photo dans la cage de verre dévolue aux accusés. Ces derniers n'ont pas été autorisés à l'approcher ou à lui poser des questions avant l'audience.

L'arrestation pour "espionnage" de ce correspondant du prestigieux quotidien américain, la première affaire de ce genre depuis des décennies en Russie, s'inscrit dans un contexte de crise entre Washington et Moscou autour du conflit en Ukraine. Evan Gershkovich, sa famille, son employeur et les autorités américaines rejettent en bloc les accusations du Kremlin. 

L'ambassadrice américaine à Moscou, Lynne Tracy, présente au tribunal, a pu lui rendre visite, lundi 17 avril, à la prison de Lefortovo, pour la première fois depuis le début de son emprisonnement. "Il est en bonne santé et a bon moral malgré les circonstances", avait-elle déclaré sur Twitter après la rencontre. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a de nouveau exigé le jour même la "libération immédiate" du reporter américain, connu pour sa rigueur et son amour de la Russie.

"Je ne perds pas espoir", avait écrit Gershkovich dans une lettre adressée à ses parents, depuis sa prison, et publiée la semaine dernière par le Wall Street Journal. Sa détention provisoire court au moins jusqu'au 29 mai. 


Y.R. avec AFP

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